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Cercle des Libertés Egales
7 mars 2012

Des entrepreneurs font valoir leurs priorités au prochain président

 

Propos recueillis par Chantal Houzelle, Les Echos du 6 mars 2012...

Interrogés sur le bilan du président sortant, Nicolas Sarkozy, et sur les programmes des candidats à la présidentielle les plus crédibles à leurs yeux pour soutenir les PME innovantes, quelques entrepreneurs et experts jouent le jeu. Ils argumentent leurs points de vue et font des suggestions pertinentes sur la politique d'innovation qu'ils attendent du prochain président de la république.

 
L'avis de Hugues Souparis, PDG d'Hologram Industries

Bilan 2007-2012 : au cours de la présidence qui s'achève, votre entreprise a -t-elle évolué comme vous l'espériez ? Quels ont été, selon votre expérience, les leviers ou les freins au développement de l'innovation sur cette période ?

Hologram. Industries a connu une forte progression de son chiffre d'affaires, puisqu'il a doublé en 5 ans. Ceci est dû à la fois à notre croissance organique et à des acquisitions à l'étranger. Aujourd'hui, nous réalisons plus de 80 % de nos ventes à l'exportation. Sur cette période, nous avons bénéficié de la refonte du Crédit Impôt Recherche dont la simplicité et le volume a eu un impact très favorable sur notre entreprise. Nous consacrons environ 10 % de notre chiffre d'affaires à la R&D. Nous avons donc bénéficié de 3% de notre CA de crédit d'impôt. Ces sommes ont été affectées au développement de l'entreprise.

Le fait de proposer des produits très innovants et à composante technologique forte, permet à Hologram. Industries d'avoir une forte valeur ajoutée. Et donc d'avoir une sensibilité réduite au coût du travail liée à la production. En revanche, ce qui tire la croissance, c'est le travail des cadres qui créent les produits, les procédés de fabrication, les mettent en oeuvre, développent les ventes, etc. Sur ces fonctions, la réforme des 35 heures et son corollaire des RTT, font que nous sommes moins efficaces que dans d'autres pays. Si je compare avec les Etats-Unis par exemple, le différentiel est de l'ordre du mois de travail par an! Je suis persuadé que mes équipes créeraient et vendraient beaucoup de choses pendant ce mois-là !

Parmi les principaux candidats à la présidentielle 2012, quel est le programme qui vous semble le plus crédible ou pertinent pour soutenir vraiment les PME innovantes dans les cinq ans à venir ? Pour quelles raisons précises ?

A ce stade de la campagne électorale, il est difficile de le dire car les programmes des candidats « républicains » ne sont pas très précis. Tous affichent des intentions très louables pour les PME et ETI innovantes. Le crédit d'impôt recherche n'est pas remis en cause pour les PME. Il faut faire attention néanmoins à ne pas toucher trop au CIR pour les grandes entreprises, car celles-ci sous-traitent beaucoup aux PME innovantes. Malheureusement, je ne vois aucun candidat proposer les véritables réformes radicales, dont la France aurait besoin pour changer le paradigme et redonner une véritable compétitivité à nos entreprises : réformer sérieusement le temps de travail des cadres pour le remettre à un véritable niveau international, réformer le code du travail pour donner à la fois une véritable flexibilité et une visibilité sur les coûts induits (indemnisation forfaitaire de licenciement par exemple).

Quelle politique d'innovation attendez-vous du prochain président de la République ? Quelles suggestions auriez-vous à lui faire ?

Le prochain président doit comprendre qu'une entreprise, notamment innovante, dans un contexte de compétition internationale de plus en plus forte, a besoin d'agilité. Elle doit pouvoir se structurer de façon dynamique, en permanence, pour s'adapter aux nécessités du marché. Elle doit notamment pouvoir embaucher ou débaucher vite dans un environnement réglementaire connu. Il faut donc, en particulier, organiser la flexibilité du travail et assurer l'adaptabilité des collaborateurs (formation dans les périodes de non emploi). Je souhaite que le prochain président continue à soutenir les efforts de rapprochement entre la recherche publique et privée et qu'il cible encore plus le crédit d'impôt recherche sur l'Innovation. Dans ce cadre, le CIR devrait être étendu aux dépenses de l'ensemble du cycle d'innovation (recherche, design, prototypes, préséries). Ceci pourrait probablement être mis en oeuvre à coût constant, en mettant en place un plafond des dépenses à 100 millions d'euros par groupe et non plus par filiale, comme c'est encore le cas. Pour les entreprises de taille intermédiaire, qui ont dépassé le stade du besoin de financement, une notion de participation au risque d'innovation pourrait être introduite par l'institution d'une Assurance Innovation qui pourrait se substituer, dans ces cas particuliers, aux avances remboursables d'Oséo. L'aspect fiscal est aussi un handicap fort pour les entreprises. Le nouveau président doit engager les réformes qui permettront aux entreprises françaises de contribuer par les prélèvements obligatoires au pire au niveau de la moyenne européenne, au mieux inférieur à la moyenne pour retrouver de la compétitivité. Enfin, je crois que toutes les réformes qui permettent aux entreprises françaises d'avoir plus de compétitivité sont des réformes de bon sens. Je pense que le prochain président devrait s'efforcer de trouver un socle commun « droite-gauche » pour les réformes de compétitivité, avant que ce soit un gouvernement d'experts qui le fasse, comme en Grèce ou en Italie. L'existence de ce socle commun permettrait de donner aux entreprises un environnement social et fiscal stable sur 10 ans.

L'avis de Jonathan Benamou, président-fondateur de Novapost

Bilan 2007-2012 : au cours de la présidence qui s'achève, votre entreprise a -t-elle évolué comme vous l'espériez ? Quels ont été, selon votre expérience, les leviers ou les freins au développement de l'innovation sur cette période ?

Créée en septembre 2007, Novapost a connu une croissance rapide jusqu'à aujourd'hui, en créant notamment plus de 50 emplois et en s'imposant comme un leader sur son marché, la gestion documentaire RH. Reconnue en tant que Jeune entreprise innovante, Novapost a bénéficié des différents dispositifs d'aides à la création d'entreprise mis à notre disposition par le gouvernement actuel au cours de nos phases de recherche et développement (Oséo, Crédit d'impôt recherche, statut Jeune entreprise innovante, incubateurs, etc.). Ces différentes aides ont permis à Novapost de financer une partie de l'innovation créée, d'accélérer la commercialisation de ses solutions et de recruter des talents. Nous sommes donc reconnaissants des efforts que l'Etat a déployé pour ses jeunes entreprises. Cependant, il reste encore du chemin à parcourir pour que nos sociétés puissent se développer plus rapidement et innover toujours plus. Deux freins majeurs me viennent à l'esprit : -Le développement du financement de l'innovation par des fonds privés : la France manque de « business angels » et de fonds d'investissement capables d'investir dans des sociétés en phase de création.On estime actuellement leur nombre entre 3 000 et 4 000. Par comparaison, il y en a environ 50.000 en Grande Bretagne et plus de 500.000 aux Etats Unis. Nous devons, grâce à des mesures fiscales, encourager l'investissement des acteurs privés dans des sociétés à fort potentiel en phase d'amorçage. -La réticence des grands groupes à travailler avec de jeunes pousses : c'est un des problèmes majeurs de notre société et je pense que l'Etat se doit d'être un catalyseur sur ce sujet. En effet, le Small Business Act à la française doit devenir une réalité, les grands groupes et/ou les administrations doivent accepter de changer leur procédures d'achat et de référencement pour augmenter la part des commandes vers des PME.

Parmi les principaux candidats à la présidentielle 2012, quel est le programme qui vous semble le plus crédible ou pertinent pour soutenir vraiment les PME innovantes dans les cinq ans à venir ? Pour quelles raisons précises ?

Tout d'abord il y a une bonne nouvelle : les principaux candidats ont, je crois, compris l'importance du rôle des PME dans la croissance française. Le mot « PME » est devenu à la mode ! Toutefois, il me semble aujourd'hui difficile de répondre à cette question car les programmes des candidats manquent de mesures emblématiques et précises qui, au-delà des impacts financiers, portent les PME au coeur du débat économique. La volonté est là, elle doit maintenant se traduire dans les faits, et de ce côté, je souhaiterai que les candidats s'engagent plus.

Quelle politique d'innovation attendez-vous du prochain président de la République ? Quelles suggestions auriez-vous à lui faire ?

J'attends que le prochain président s'engage sur des mesures phares qui inscriront les PME au coeur de son mandat. Je suis sûr que chacun peut apporter sa contribution en fonction de sa sensibilité mais, pour ma part, je soutiens deux actions fortes : -La réduction de l'IS pour les PME qui investissent. Cette mesure permettrait mécaniquement d'augmenter la capacité d'autofinancement des entreprises qui souhaitent investir, réduisant d'autant les besoins de fonds complémentaires à chercher auprès des banques ou des investisseurs. Elle permettrait également d'adresser un message fort aux PME en privilégiant l'investissement par rapport au dividende. -La création d'un « small business act » à la française avec un volet portant sur la commande publique et un volet portant sur la commande privée. Pour la commande publique, il s'agit de donner aux PME un meilleur accès aux marchés publics. Pour le volet privé, il s'agit surtout de créer les conditions d'une relation constructive entre les PME et les grands entreprises, par exemple en accordant aux donneurs d'ordre des garanties sur la bonne fin des projets ou sur la stabilité financière des PME avec lesquelles ils contractent.

L'avis de Christophe Fornes, président de Memobox

Bilan 2007-2012 : au cours de la présidence qui s'achève, votre entreprise a -t-elle évolué comme vous l'espériez ? Quels ont été, selon votre expérience, les leviers ou les freins au développement de l'innovation sur cette période ?

Même si le parcours d'une société est toujours globalement difficile, la période 2007-2012 l'a été particulièrement en raison des deux crises successives que nous avons connues. Concernant l'innovation, il y a eu plusieurs mesures intéressantes : le CIR et les mesures spécifiques prises en raison de la crise (remboursement anticipé), le soutien et le renforcement d'Oséo, la réforme des universités (à plus longue échéance). De façon plus globale, la prise de conscience par les dirigeants politiques que l'avenir est dans l'innovation et particulièrement pour les TPE/PME, est une bonne nouvelle.

Parmi les principaux candidats à la présidentielle 2012, quel est le programme qui vous semble le plus crédible ou pertinent pour soutenir vraiment les PME innovantes dans les cinq ans à venir ? Pour quelles raisons précises ?

Sans avoir encore pu analyser finement les propositions de chacun, je pense que les deux candidats du Parti socialiste et de l'UMP mettent l'accent sur le développement des TPE/PME, en se basant sur un encouragement à l'innovation. Pour ce secteur précis, je n'ai pas encore vu de différence tangible : aide aux PME, soutien à l'innovation, banque des PME, etc. Je note cependant qu'à ce sujet, c'est le discours du PS qui a le plus évolué et c'est un très bon signe pour un changement général de mentalité. L'entrepreneur, le vrai et surtout le petit, doit être mieux considéré, de manière globale et pas uniquement au sein de sa propre entreprise.

Quelle politique d'innovation attendez-vous du prochain président de la République ? Quelles suggestions auriez-vous à lui faire ?

Une meilleure prise en compte du cas des TPE/PME qui constituent le vrai moteur du développement, de la croissance et de l'emploi, autour de quatre axes. Simplifier : les aides (premier guichet Oséo), le droit du travail, les démarches administratives, les impôts, taxes et prélèvements divers. Les TPE n'ont pas les ressources pour être considérées comme les plus grandes entreprises. Elles doivent se concentrer sur le développement de leur business et bénéficier pour cela de démarches simplifiées. Soutenir : l'intervention des TPE/PME dans les partenariats public/privé en mettant en avant leurs compétences et leurs solutions au sein de l'administration, et renforcer les obligations en matière de délai de paiement et de commande. Accompagner : en trouvant un moyen d'encourager davantage les grands groupes à accompagner les TPE/PME à l'exportation. Renforcer encore le rapprochement des entreprises, de la recherche, des universités et grandes écoles. Considérer l'innovation dans tous les domaines de l'entreprise : service, produit, business plan et non plus seulement au niveau technologique. Et, enfin, faire preuve de constance en maintenant les mesures prises dans le temps. Une entreprise a besoin de temps ...

L'avis de Patrick Haouat, associé gérant d'Erdyn, cabinet de conseil en innovation industrielle

Bilan 2007-2012 : au cours de la présidence qui s'achève, quels ont été, selon votre expérience, les leviers ou les freins au développement de l'innovation sur cette période ?

La présidence de Nicolas Sarkozy a poursuivi et amplifié les mesures en faveur de l'innovation, dont les premières avaient été mises en place dès la fin des années 1990. L'innovation a fait l'objet d'une grande attention de la part de ses principaux ministères de tutelle, Recherche et enseignement supérieur, et Industrie. Le Crédit d'impôt recherche, mesure simple, est en particulier plébiscité par les entreprises. En outre, le programme des Investissements d'avenir a réservé une large place au soutien à la recherche et à l'innovation. Malheureusement, l'ajout de nouveaux dispositifs, sans jamais supprimer les anciens (c'est typiquement un mal français), rend l'ensemble du dispositif complètement illisible, et de ce fait inaccessible à la plupart des PME. Deux alternatives s'offrent aux PME innovantes : devenir de véritables chasseurs d'aides publiques, ou passer à côté des mesures d'aide et d'accompagnement. En outre, les démarches administratives pour bénéficier d'aides à l'innovation sont d'une lourdeur souvent dissuasive.

Parmi les principaux candidats à la présidentielle 2012, quel est le programme qui vous semble le plus crédible ou pertinent pour soutenir vraiment les PME innovantes dans les cinq ans à venir ? Pour quelles raisons précises ?

Il est difficile de comparer les programmes des candidats, dans leurs versions rendues accessibles au grand public, qui abordent des niveaux de détails inégaux. Mais, attention aux programmes qui donnent d'une main aux entreprises ce qu'ils leur ont pris de l'autre. La plupart des candidats n'abordent pas la question clé de la baisse des prélèvements obligatoires. On nous promet trop de nouvelles mesures, dont la mise en oeuvre devra être suivie par de nouvelles administrations (état ou collectivités), qu'il faudra financer en augmentant les charges et les impôts (qui sont déjà parmi les plus élevés au monde). C'est un cercle vicieux dont il faut sortir au plus vite.

Quelle politique d'innovation attendez-vous du prochain président de la République ? Quelles suggestions auriez-vous à lui faire ?

J'attends donc du prochain président qu'il n'invente rien de nouveau en matière de soutien public à l'innovation, mais qu'il fasse fonctionner les dispositifs existants, dont les promesses sont grandes : pas de nouveau comité, pas de nouvel instrument fiscal, pas de nouveau dispositif financé par un nouveau prélèvement...Je préconise une politique d'innovation articulée autour de trois grands axes, qui ne sont ni de droite ni de gauche :

• la pérennisation des mesures qui ont démontré leur efficacité (par opposition avec l'instabilité juridique et fiscale dans laquelle vivent les entreprises). N'oublions pas qu'une politique d'innovation met dix ans au minimum pour porter ses fruits. Inutile donc de changer de cap, de raboter, ou de remettre à plat trop tôt. Le crédit d'impôt recherche, la politique des pôles de compétitivité, l'autonomie des universités ..., autant d'exemples de ces mesures à pérenniser. Tout au plus pourrait-on modifier, à la marge, certaines modalités : par exemple, élargir le crédit d'impôt recherche aux activités d'innovation (l'innovation n'est pas uniquement technologique en effet) ;

• la simplification du système français de recherche et d'innovation. La seule exception au principe précédent. Le mille-feuilles actuel est illisible, il laisse sur le bord du chemin des milliers de PME qui ne savent pas comment s'y prendre en pratique. Outre les PME, la complexité du système peut même être un repoussoir pour des entreprises étrangères qui envisageraient d'implanter des centres de R&D en France ;

• la clarification des responsabilités. La politique d'innovation est, et doit demeurer, une politique nationale structurée par des choix sectoriels et technologiques nationaux. L'innovation se déroule au quotidien dans les territoires, et l'échelon régional est un interlocuteur pertinent car il concilie proximité et moyens significatifs. Il est primordial d'édicter des règles claires de partage des responsabilités entre les institutions nationales et territoriales, pour éviter des querelles improductives entre l'Etat et les collectivités.

L'avis de Philippe Bessaguet, président d'IQsim

Bilan 2007-2012 : au cours de la présidence qui s'achève, votre entreprise a-t-elle évolué comme vous l'espériez ? Quels ont été, selon votre expérience, les leviers ou les freins au développement de l'innovation sur cette période ?

Nous avons créé notre entreprise en 2009, donc pendant la présidence qui s'achève, et nous avons pu bénéficier d'un certain nombre de dispositifs permettant d'accompagner les entreprises innovantes comme la nôtre. Il y a 5 leviers qui nous ont globalement fortement aidés : le dispositif JEI (Jeune entreprise Innovantes), le Crédit d'impôt recherche, le support d'Oséo (à travers des subventions et des aides financières à l'innovation), les pôles de compétitivité (à travers des programmes collaboratifs pour l'innovation) et enfin, les programmes de revitalisation. Il s'agit d'un mécanisme qui impose aux grandes entreprises ayant procédé à des plans de licenciement de doter des fonds permettant de financer des sociétés innovantes pour la création d'emplois. Je ne sais pas quels dispositifs ont été mis en oeuvre initialement par la présidence actuelle, mais il est clair que la France dispose d'un arsenal de mécanismes permettant de soutenir très fortement les projets innovants. Et notre entreprise a pu bénéficier de tous ces mécanismes.

Le principal frein au développement de l'innovation qui subsiste, réside globalement dans le coût du travail et ses différentes composantes que sont les charges salariales, patronales, la durée légale du travail, et enfin, la motivation des salariés. Le plus grave, à mon sens, mais le plus délicat à adresser, reste l'implication des individus au travail. Il s'est en effet développé, depuis des années, une mentalité assez négative par rapport au travail dont le résultat est une baisse forte de compétitivité des entreprises par la décroissance de la responsabilisation et de l'implication de ses cadres.

Parmi les principaux candidats à la présidentielle 2012, quel est le programme qui vous semble le plus crédible ou pertinent pour soutenir vraiment les PME innovantes dans les cinq ans à venir ? Pour quelles raisons précises ?

Sans aucune hésitation possible, seul Nicolas Sarkozy est crédible à mes yeux. Indépendamment de son action durant les cinq années écoulées, sur lesquelles il y a beaucoup à dire, il met au centre de son programme le travail, il renforcera les dispositifs déjà mis en place et qui fonctionnent. Au-delà des indicateurs clés sur lesquels tout le monde se positionne : chômage, pouvoir d'achat, aspects sociaux, etc. Le seul moteur qui permettra de créer de la dynamique pour la France et diminuer le chômage, donner du pouvoir d'achat, réguler les aspects sociaux, c'est l'innovation et la compétitivité des entreprises et cela commence donc par le travail. Alternativement, Dominique De Villepin représente des idées intéressantes, mais pâtit de son isolement et ne représente donc pas un choix crédible.

Quelle politique d'innovation attendez-vous du prochain président de la République ? Quelles suggestions auriez-vous à lui faire ? Il faut libéraliser le travail et alléger sa taxation au profil de celle sur les revenus du capital, tout en renforçant la valeur du travail dans la société. L'un des aspects clé est de revaloriser le travail sous toutes ses formes au sein de notre société. En effet, toute politique d'innovation ou projet innovant n'est rien sans capacité à l'exécuter, et à l'exécuter ... en France.

Il faut également faciliter l'accès au crédit bancaire pour les sociétés innovantes. Oséo réalise déjà un bon travail dans ce domaine en garantissant les prêt à hauteur de 50%, voire plus dans certaines situations, mais il est possible de faire encore davantage dans ce domaine.

PROPOS RECUEILLIS PAR CHANTAL HOUZELLE

 

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