Eviter l'application d'un programme désastreux
Les élections législatives des 10 et 17 juin prochains revêtent une importance particulière.
Les Français ont la possibilité, s’ils votent largement pour l’Union UMP/Centristes, d’éviter que la coalition PS/PC/Verts ne dispose de tous les pouvoirs (Président, Assemblée Nationale, Sénat, Régions, Départements…) ce qui serait une anomalie démocratique. Ils peuvent surtout éviter que le socialiste Hollande puisse, sans aucune limitation, mettre en application un programme dangereux et nocif.
Ce programme, contraire à celui de l’Union UMP/Centristes, et qui nous « marginalise » en Europe, refuse de prendre en compte la gravité et le caractère durable de la crise que nous traversons, comme la profondeur de nos déficits. Il prévoit un accroissement des dépenses publiques, quand des économies et des réductions de dépenses s’imposent.
Alors que la Commission européenne, la Cour des Comptes (présidée par un socialiste) ou l’inspection des finances, jugent nécessaire et réclament une maîtrise de nos dépenses publiques, c’est exactement le contraire que prévoit et commence à annoncer le gouvernement Ayrault.
Depuis qu’ils sont au pouvoir, les socialistes ont déjà annoncé plus de 20 milliards d’euros de dépenses supplémentaires : retour partiel à la retraite à 60 ans (il sera encore élargi dans l’avenir), qui dépassera très largement les 10 milliards d’euros …fin du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite…Embauche immédiate de 1.000 enseignants…augmentation de l’allocation de rentrée scolaire…hausse du smic qui pèsera sur les entreprises et l’emploi.
D’autres lourdes dépenses prévues par le programme hollandien, pour l’Etat et pour les collectivités locales, seront annoncées et mises en œuvre dans les semaines et mois à venir, si les socialistes (et leurs alliés verts et communistes) obtiennent une forte majorité à l’Assemblée nationale.
Pour compenser partiellement ces dépenses supplémentaires inconsidérées et réduire en partie les déficits (sur ce plan, les promesses ne seront pas tenues, ce qui placera la France dans une situation très difficile !), les socialistes et leurs alliés ont une politique : l’augmentation des cotisations, des taxes et des impôts ! Une augmentation qui ne concernera pas seulement les « riches » comme le prétendent les socialistes, mais bien une grande partie de la classe moyenne et les entreprises. Martine Aubry, première secrétaire du PS vient d’ailleurs de déclarer que le gouvernement devait renoncer à limiter les dépenses et augmenter massivement les impôts (si les « cadeaux » sont annoncés immédiatement, le détail des impôts ne le sera qu’après les législatives !).
Cet alourdissement de la pression fiscale n’est ni réaliste ni tenable, alors que notre niveau de prélèvement est déjà le plus élevé d’Europe ! D’autant que s’y ajoute l’abandon des réformes structurelles (l’autonomie des universités, elle-même, est remise en cause) et le renoncement à des mesures utiles prévues par l’ancienne majorité, comme la baisse des charges « familiales » sur les entreprises pour leur donner plus de compétitivité, ou la TVA anti délocalisation. Tout cela va limiter les capacités d’investissement, et aura de graves conséquences sur le développement des entreprises, la croissance, l’emploi et le niveau de vie des Français.
Si l’on ajoute à ce dangereux programme économique, quelques autres mesures, comme le droit de vote aux élections locales accordé aux étrangers non communautaires, ou une politique qui s’annonce plus laxiste en matière d’immigration ou de lutte contre la délinquance, on comprend à quel point le vote des 10 et 17 juin prochains sera déterminant.
En refusant de donner une majorité à la coalition PS/PC et verts, les Français ont encore le pouvoir d’éviter l’application de ce programme…désastreux.
Marc d’Héré
Remarque: La Banque de France prévoit un RECUL de la croissance française au 2ème trimestre: celui de l'annonce puis de la confirmation de la victoire socialiste, et des premières semaines du gouvernement Ayrault!