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Cercle des Libertés Egales
16 janvier 2015

Analyse d'un changement d'image

 

Nicolas Sarkozy a terminé son quinquennat encombré d’une image plutôt négative, en grande partie responsable de sa défaite devant François Hollande.

 

Les aspects positifs de sa personnalité étaient balayés par des aspects négatifs, mis en exergue et constamment rappelés par l’opposition. Cette image négative (et injuste) d’un homme trop réactif, se mêlant de tout, à l’ego surdimensionné, ami des « riches » et diviseur, venait en grande partie des premiers moments avec l’évocation du Fouquet’s, du « casse-toi pov con », du Karcher, de l’écrasement supposé du Premier ministre Fillon…Et ces évocations ne se sont jamais vraiment effacées et sont restées présentes…jusqu’à ces derniers jours.

 

Les deux années de « traversée du désert » de Nicolas Sarkozy après sa défaite, ont un peu estompé ces images négatives, mais ont été loin de les faire disparaître. Sans doute parce que son retrait a été limité et son silence relatif, mais peut-être aussi tout simplement parce que le public n’avait aucune autre image à substituer aux premières.

Les images destructrices détaillées plus haut restaient donc attachées à l’ancien Président, même si le temps et son relatif éloignement les estompaient ou en ôtaient un peu la charge de brutalité. Son image s’améliorait donc très légèrement…

 

Sa candidature à la présidence de l’UMP et la campagne interne d’octobre et novembre 2014, n’ont pas amélioré la situation…au contraire.

D’abord parce que être candidat à une présidence de parti pour celui qui avait été et voulait redevenir Président de la République, apparaissait comme une régression. Alors qu’il s’était voulu au-dessus de la mêlée, il y replongeait!

 

Et surtout, les images de sa campagne étaient loin de refléter la sérénité : c’était celles d’un orateur gesticulant et s’époumonant lors des meetings, qui n’évitait pas quelques gaffes face à des salles qui le bousculaient parfois, c’était aussi cette image d’un Sarkozy assistant sans bouger, sans réagir, aux sifflets qui visaient Alain Juppé.

En fin de campagne, malgré sa large victoire, il n’avait en rien effacé les anciennes images ravageuses, et se retrouvait peu ou prou au niveau de 2012 ! Tout était à refaire.

 

Est alors arrivé ce mois de décembre, son premier mois à la tête de l’UMP. Au lieu de chercher à se mettre en avant, comme l’attendaient les observateurs, il se fit discret. Au lieu de trancher sur tout, il déléguait et proposait le débat. Ses quelques déclarations sur les réseaux sociaux étaient sobres et responsables. C’est aussi cette image de sérénité et de sérieux qu’il donnait lors de ses rares et brefs passages dans les médias.

Les quelques images que l’on voyait de lui avaient un côté « présidentiel », raccompagnant ses interlocuteurs à la porte de l’UMP, comme sur le perron de l’Elysée, et le montraient toujours dans cette recherche inlassable du rassemblement…

Et déjà quelques résultats apparaissaient, l’UMP semblait pacifiée (comme l’écrivait le JDD), et elle parlait presque d’une seule voix.

Sur les réseaux sociaux, je constatais personnellement une certaine diminution du niveau de haine le visant, moins d’insultes et moins de hargne de la part de ses adversaires, toujours aussi nombreux.

 

Et puis ce furent les horribles attentats islamistes, sous le choc desquels nous nous trouvons encore aujourd’hui, et la magnifique marche de dimanche pleine de promesses.

Durant cette période, Nicolas Sarkozy se montra digne, mesuré, responsable et toujours soucieux de favoriser l’unité nationale. Ses brèves prises de paroles furent parmi les plus fortes.

Et cette fois-ci ce furent, concrètement, de nouvelles images qui vinrent se superposer aux images négatives qui lui collaient à la peau depuis des années, et contribuèrent à les camoufler. De nouvelles images venaient s'inscrire dans l'esprit du public et faisaient presque totalement disparaître les mauvaises.

 

La page est-elle tournée? Ce serait imprudent de l’affirmer, tout cela est encore bien récent et il pourrait suffire d’une parole maladroite, d’une attitude brutale ou sans grandeur pour que les images négatives se mettent à réapparaître…

D’ailleurs cela se traduit encore faiblement dans les sondages ( + 4% dans le Sofres-Figaro de ce jour), mais le virage semble être pris.

Alors, si Nicolas Sarkozy poursuit dans la même ligne, il n’est pas impossible que les anciennes images négatives s’effacent définitivement…

 

Tout peut changer. Aujourd’hui son avenir (et donc en grande partie le nôtre) lui appartient!

 

Marc d’Héré

 

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Commentaires
P
Monsieur d'Here, Où avez-vous lu cette information ? Si tel avait été le cas, Sarkozy l'aurait dit hier sur le journal de France 2, or il a esquivé la question. ça correspond bien au personnage.
M
Marche du 11 janvier: c'est Hollande lui-même qui a demandé à son garde du corps de faire avancer Nicolas Sarkozy au 1er rang.
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