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Cercle des Libertés Egales
20 février 2015

Sarkozy demande une nouvelle chance

 

Jean-Baptiste Garat, Le Figaro.fr

Nicolas Sarkozy n'en doute pas une seconde: le passage en force du gouvernement sur la loi Macron était inscrit dans les gènes du quinquennat de François Hollande. «Quand on a expliqué pendant toute une campagne qu'on fera une politique de gauche et qu'on fait exactement le contraire, à un moment, ça fait révolte», a expliqué le président de l'UMP, jeudi matin au micro d'Europe 1. «Quand on ment ainsi à la majorité, aux Français, à un moment, on le paye, a-t-il ajouté. Le 49-3 est une preuve de la faiblesse du président de la République à l'endroit de sa majorité et des Français.» Sarkozy est d'autant plus à l'aise sur ce sujet qu'il n'a «jamais utilisé le 49-3 par le passé». «C'est une mesure disciplinaire pour contraindre sa majorité quand on est en train de la perdre», a-t-il estimé.

À la radio, comme plus tard dans la journée devant les quelque mille militants qui l'attendaient à Chalon-sur-Saône, Nicolas Sarkozy s'est exprimé sur un ton martial. Il a fait siffler le président du MoDem François Bayrou, «qui a dit que s'il avait été député il n'aurait pas voté la motion de censure». Il s'est défendu de rompre l'unité nationale que l'exécutif tente d'entretenir depuis les attentats de janvier. Le président de l'UMP se joint volontiers à l'unité nationale face à «l'ignominie» des actes terroristes ou des profanations de cimetières. Mais pas quand Manuel Valls parle d'apartheid. «L'unité nationale, ce n'est pas accepter que l'on parle de racisme d'État», a-t-il martelé une nouvelle fois. Pas non plus quand il s'agit de soutenir «le désarmement pénal qu'organise Mme Taubira», a-t-il fustigé en s'interrogeant sur le «silence assourdissant» de la ministre de la Justice. «Est-elle toujours garde des Sceaux?», s'est-il interrogé.

« Quand on ment ainsi  à la majorité, aux Français, à un moment, on le paye »

«Dans mon raisonnement, la France va perdre cinq années», explique encore Nicolas Sarkozy en pronostiquant que «fin 2015, nous aurons beaucoup plus de chômeurs que début 2015». Et ce n'est pas sur les bords extrêmes de l'échiquier que peuvent émerger des solutions. En Grèce, le nouveau premier ministre Alexis Tsipras«n'a aucune chance de réussir», selon lui, d'autant qu'il «a fait campagne en disant n'importe quoi».

Et à ceux qui seraient tentés de voter pour Marine Le Pen et le Front national, Nicolas Sarkozy explique que «l'extrême gauche et l'extrême droite, c'est la même chose». «Marine Le Pen n'est que le haut-parleur de sentiments excessifs», a-t-il assuré. Un échange, plus tard dans l'émission, avec un auditeur passé au FN inspire à Nicolas Sarkozy un slogan pour 2017: «Il a peut-être été déçu par moi. Qu'il me réessaye!»

Car la prochaine présidentielle est bien dans l'esprit de l'ancien président, même si le passage par la primaire en 2016 rend la perspective plus aléatoire. «Si ce n'est pas moi, ce n'est pas moi, concède-t-il avec un sourire. Ma candidature n'est pas obligatoire parce que je ne suis pas obligé d'être le meilleur en tout!» Mais qui pourrait douter de sa détermination? Pas ses concurrents, Alain Juppé et François Fillon en tête. Pas Jean-Pierre Raffarin, non plus, qui sonde l'âme de Nicolas Sarkozy depuis longtemps. «Il a une férocité au fond de lui-même. Le fauve ne fait pas demi-tour», a expliqué le sénateur de la Vienne sur i-Télé.

Le président de l'UMP l'a d'ailleurs démontré rapidement. «Faites attention, peut-être qu'un jour vous me retrouverez», explique-t-il à Thomas Sotto, l'intervieweur d'Europe 1 qui l'interrogeait sur l'enquête concernant les vols en jet privé payés par l'entrepreneur Stéphane Courbit en 2012 et 2013.

L'ambiance était beaucoup plus détendue en Saône-et-Loire, quelques heures plus tard. Entre une visite à un éleveur et une rencontre avec des producteurs viticoles de Givry, commune de la côte chalonnaise, Nicolas Sarkozy a pris quelques minutes pour contempler la campagne charolaise, baignée de soleil. «C'est beau, lâche l'ancien président devant le panorama. J'aime la beauté.» À n'en pas douter, Nicolas Sarkozy a également aimé que le maire de Chalon, Gilles Platret, le présente aux militants comme le «prochain président de la République, en 2017».

JB Garat, LeFigaro.fr

 

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