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Cercle des Libertés Egales
30 mars 2015

Le tripartisme ne durera pas

Les commentateurs, notamment  les journalistes et les politologues  qui se sont lourdement trompés sur le résultat des élections départementales, tentent de nous persuader que nous sommes entrés dans une  longue période politique nouvelle, celle du tripartisme.

Il est vrai que ces élections en donnent l’apparence mais il est probable que cette situation (pour autant qu’elle soit réelle) ne pourra pas durer, car elle n’est compatible, ni avec nos traditions, ni  avec notre système politique et électoral.  Ceux qui sont conscients de ce caractère provisoire,  parient pour un retour au bipartisme avec écroulement d’un des deux partis dits « républicains » PS ou UMP.  Je n’y crois pas une seule seconde et je pense que la situation évoluera (et cela a déjà  commencé) dans un sens bien différent.

J’ai le sentiment que nous allons, et nous le constaterons sans doute dès les élections régionales de décembre 2015,  vers un multipartisme (constitué de cinq partis)  avec un bloc archi dominant.

Ces cinq partis, pour l’essentiel déjà existants, mais en pleine évolution,  basés sur de réelles différences idéologiques, devraient pour un temps assez long structurer la vie politique française.

Un Front de Gauche élargi aux écologistes de gauche et aux plus extrémistes des frondeurs  représenterait ce courant souverainiste, étatiste et égalitariste fortement  inscrit dans la tradition française. Il  pourrait  peser un peu plus de 12%.

Le Parti Socialiste, converti à une sociale démocratie molle,  affaibli,  amoindri, coupé d’une partie de son aile gauche qui rejoindra le Front de Gauche et de son aile droite qui pourrait trouver sa place dans le nouveau parti de Nicolas Sarkozy,  ne devrait guère dépasser les 18%.

Un Parti Centriste et Européen (constitué en réalité de libéraux et de réformateurs de droite) qui regrouperait l’UDI et le MODEM,  pourrait bénéficier de quelques transferts venant des écologistes « libéraux », de MRG déçus par le PS, et de « non politisés ». En revanche de nombreux adhérents actuels s’en éloigneront,  attirés par le parti de Nicolas Sarkozy qui va avoir le vent en poupe. Comme le Front de Gauche on peut estimer  le poids des Centristes à environ 12%.

Le Front National, sèchement stoppé  dans sa progression par le retour de Sarkozy, et son manque évident de cohérence, va mécaniquement se trouver sur une pente déclinante pour, d’ici quelques mois, ne plus dépasser les 21/22%.

Reste, si l’on tient compte de  2 à 3% de divers, autour de 35%  pour le Nouveau parti de droite bonapartiste,  dirigé et dynamisé par Nicolas Sarkozy, qui  remplacera l’UMP, que nous appellerons « Les Républicains ».  Avec le Parti centriste, Les Républicains pourraient constituer un bloc archi dominant d’un niveau pas très éloignés des 50%.  

S’il reste uni, et on peut supposer que  tous ses responsables  auront l’intelligence de s’y efforcer,  ce bloc de droite remportera sans difficulté les régionales et, avec Nicolas Sarkozy, les présidentielles…comme les législatives qui suivront.

Assez vite, avant même les prochaines régionales, des sondages devraient nous renseigner sur la crédibilité  que l’on peut donner à cette nouvelle situation politique.

 

Marc d’Héré

 

 

 

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Commentaires
G
D'un point de vue de l'idéologie politique, deux voies se dessinent en France : l'une sociale-libérale incarnée par Manuel Valls, les centristes et les Républicains, et 'autre voie, une force politique nationaliste incarnée par Marine Le Pen, et Dupont -Aignant.
A
Certes l'émiètement électoral est omniprésent depuis les législatives de 1986. Cependant, chaque camp politique (droite / gauche) a ses antennes qui permettent d'élargir sa base électorale lors des coalitions du second tour.<br /> <br /> En effet, les deux principaux partis de gouvernement (PS et RPR-UDF ont enregistré entre 32 % et 38 % des voix aux élections législatives et présidentielles de 1986 à 1997. A contrario, la présidentielle de 2002 a été un "accident" et aurait été évitable si des Primaires Présidentielles avaient sélectionné le Présidentiable socialo non-communiste et non-souverainiste ( sous entendu Mme Taubira...) . J.M Lepen n'ayant fait, quant à lui, que 16.6 % des voix soit guère plus que Lecanuet en 1965 ou Froançois Bayrou en 2007; on parla alors de troisième voix... Or en 2007 et en 2012, le rapport Droite gouvernementale / Gauche gouvernementale revient à ses niveaux de l'après Giscard avec une alternance pollitique pour l'un ou pour l'autre camp. <br /> <br /> La nouveauté et on l'a vu aux élections départementales et régionales à venir est que le Front National renverse cette stabilité politique des partis de gouvernements puisque qu'aucun Parti politique a lui seul ne peut remporter les élections si leurs " antennes politiques" ne se coalisent pas dès le premier tour pour remporter au second tour...Au delà des pronostics électoralistes, il y aura une bi-partition de l'idéologie politique, une voie sociale-libérale (les sociaux démocrates de gauche et les sociaux libéraux de droite s'alternant le Pouvoir à chaque élection législato-présidentielle) et une voie souverainiste et patriotique qui défendrait en quelque sorte une "nouvelle révolution" en se tablant sur le mécontentement populaire.
M
En 4 mois, Nicolas Sarkozy a fait de l'UMP un parti plus démocratique, plus rassemblé et plus fort électoralement que le PS.
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