Régionales: une nouvelle étape pour la reconquête

Jean-Baptiste Garat, Le Figaro

Le parti doit encore choisir plusieurs têtes de liste, notamment en Paca, et définir sa position face à ses alliés de l'UDI.

Nicolas Sarkozy a prévenu: «Les départementales étaient politiques. Les élections régionales le seront encore plus», a-t-il expliqué aux parlementaires, mardi. Le président de l'UMP a inscrit ces dernières élections avant la présidentielle de 2017 dans la perspective de l'alternance qu'il souhaite incarner. Après les succès des municipales et des départementales, les régionales doivent parachever la reconquête des territoires et faire oublier une décennie d'échecs: l'UMP et ses alliés ne sont à la tête que de deux régions (Alsace et Réunion) sur les vingt-six conseils régionaux et territoriaux de métropole et d'outre-mer.

Fin janvier, l'UMP a précipité son processus d'investitures pour arrêter un maximum de têtes de liste et en faire valider le choix par le conseil national du 7 février. C'est ainsi que Valérie Pécresse a été désignée en Ile-de-France face à Henri Guaino ; Laurent Wauquiez a été préféré à Michel Barnier pour l'Auvergne-Rhône-Alpes. En Pays de la Loire, Bruno Retailleau mènera le combat. Xavier Bertrand a été choisi pour le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Philippe Richert, président du conseil régional d'Alsace, repartira au combat pour l'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Marc Le Fur en Bretagne et Alain Joyandet en Bourgogne-France-Comté.

Des négociations avec l'UDI

Jeudi, la commission nationale des investitures doit se pencher sur la région Centre et le conseil territorial de Corse, les cas les plus épineux étant renvoyés au 16 avril, voire au 25 si aucune solution n'est trouvée d'ici là. Les négociations avec les alliés de l'UDI, qui réclament au minimum trois têtes de liste, comptent parmi les difficultés à surmonter. En Ile-de-France, l'union ne prévaut pas: la sénatrice de Paris Chantal Jouanno compte parmi les concurrents de Valérie Pécresse qui lance officiellement sa campagne samedi à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). La désignation d'Alain Joyandet en Bourgogne-Franche-Comté a également échaudé les centristes qui défendent une liste unique menée par le président du conseil général de Côte-d'Or, François Sauvadet. Deux autres régions sont dans le viseur de Jean-Christophe Lagarde. Le patron des députés UDI Philippe Vigier souhaite mener une liste commune en région Centre alors qu'Hervé Novelli et Guillaume Peltier sont sur les rangs à l'UMP. En Normandie, la candidature d'union d'Hervé Morin a connu un revers. Bruno Le Maire, qui soutient cette option, a été mis en minorité à la CNI de l'UMP.

Comments

[Larnaudie Patric]

Ce ne serait pas mal que chaque parti " se compte"... Meilleur moyen de préparer l'élection de 2017 en connaissant le poids réel de chaque parti...Dans le cadre d'une négociation de second tour, il me semble que chaque parti(e) doit apporter son écot à la dot, c'est à dire le pourcentage réellement obtenu et non pas des suppositions. Autrement, je pense que 2017 sera un marché de dupes, qui ne s'appuiera que sur les multiples sondages dont les Français seront abreuvés jusqu'à la nausée. Que l'UDI se compte pour les Régionales au 1er tour et nous connaîtrons enfin les forces en présence... On a vu les résultats pour les Européennes...En PACA où je réside, ma main à couper que le discours d'un européisme fédéral et d'un " humanisme" ressassé jusqu'à plus soif ne fera pas fortune!!! Alors, que chacun prenne sa ligne de départ et on compte les voix pas les " intentions" virtuelles!!!