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Cercle des Libertés Egales
18 août 2015

Corse Matin: entretien avec Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a reçu Corse-Matin dans son refuge de Murtoli.

Détendu, bronzé, la barbe naissante, mais plus pour longtemps sans doute. Affûté physiquement et intellectuellement. Réveil matinal, séquence quotidienne de vélo jusqu'au col de Mola, jogging sur les sentiers du domaine, baignade en famille et beaucoup de lecture. Littérature anglaise et le livre-culte du Nobel Gabriel Garcia-Marquez, Cent ans de solitude, saga familiale dans un village imaginaire d'Amérique du Sud, un conte baroque entre chimères et réalité. La solitude, ce n'est pas vraiment ce qui a caractérisé le séjour du président des Républicains. La réalité et les chimères, oui. Il a reçu les élus de droite qui veulent en découdre aux territoriales. Entre eux, plus qu'avec leurs adversaires. Ils ont pu prendre la mesure de ce qu'était la taille patron. De fil en aiguille, Nicolas Sarkozy a évité l'effilochement. Entretien-vérité exclusif sur ce raccommodage tardif (et aléatoire) et sur bien d'autres sujets...

 

José Rossi avait été pressenti pour conduire la liste de la droite en Corse. Camille de Rocca Serra, un vieux compagnon de route à vous, choisit d'y aller de son côté. Vous avez tenté de l'en dissuader ?

J'ai été élu président de la famille au mois de novembre dernier. Ma première tâche, ma première responsabilité, a été de la rassembler, d'y ramener l'unité. C'est ce à quoi je me suis attelé jour après jour depuis bientôt un an que je suis à sa tête. Aujourd'hui, l'opposition est de nouveau audible. Cette tâche, je l'ai aussi accomplie au plan régional où partout, c'est l'union de la droite et du centre. En Corse, l'unité des Républicains a permis la formidable victoire, la double victoire, de Laurent Marcangeli à Ajaccio. Aussi, j'aurais préféré de beaucoup une liste d'union pour les prochaines élections territoriales. Cela n'a pas été possible à la suite des événements survenus en Corse-du-Sud que l'on connaît. Je le regrette, et je regretterai toujours la division. Il y trop d'inquiétude dans notre pays, trop d'attentes, trop de souffrances pour donner le spectacle de la division alors que ce qui sépare les Républicains en Corse sur le fond est infime par rapport à ce qui les rassemble. J'ai donc réuni José Rossi et Camille de Rocca Serra. Nous avons longuement échangé dans un climat de clarté et de franchise, et ils ont pris la décision de signer un texte commun en faveur de la fusion de leurs listes respectives pour le second tour. La priorité doit être de rendre possible l’alternance dans l’intérêt de la Corse.

 

D'un autre côté, José Rossi est, lui, un centriste reconverti qui est loin de faire l'unanimité, surtout auprès des anciens du parti et de nombreux maires. Ce ne sera pas un handicap, selon vous ?

 

José Rossi est un homme que je connais bien puisque j'ai été au gouvernement avec lui en 1994. Il a d'incontestables qualités. Dans les grands débats que vit la Corse, il a apporté utilement sa pierre à l'édifice, notamment sur les plans institutionnel et économique. Et il est soutenu par un de mes amis, le député-maire d'Ajaccio.

 

Vous êtes familier des arcanes de la politique corse. Pourquoi passer par la commission nationale d'investiture qui a été incapable de désigner un candidat puis d'imposer une primaire interne, alors qu'on avait l'habitude de voir la Corse en réserve ?

Votre question me permet de réaffirmer d'emblée que la Corse restera à jamais un territoire à part entière de la République française. Je connais bien la politique corse, je connais ses subtilités et ses particularités, je connais les femmes et les hommes qui l'animent avec un souffle, une passion et une force de convictions remarquables. Mais au nom de quoi la commission nationale d'investiture déciderait que le seul territoire dont il ne faut pas parler, c'est la Corse ? D’ailleurs, cette instance tranche toujours en s’appuyant sur les recommandations locales. Ce n’est pas Paris contre les territoires. Elle est composée d’élus de toute la France. Quant à Camille, je lui ai, en toute amitié, proposé de prendre la tête d'une liste d'union. Il ne l'a pas souhaité. C'est son choix, j'en ai pris acte.

 

Au bout compte, investiture ou pas investiture Les Républicains ?

Une investiture au second tour me paraît plus que logique. Pour le premier tour, rien n'a encore été déterminé. Nous aurons une discussion au début du mois de septembre pour décider d'une investiture ou non.

 

L'épisode du conseil départemental de la Corse-du-Sud où la droite, majoritaire à 100 %, se retrouve divisée en deux camps, ça a dû singulièrement vous agacer, non ?

D'abord, ici, rien ne m'agace. J'aime la Corse, et j’ajoute même, j'aime les Corses. Ils le savent, et je crois l'avoir prouvé depuis longtemps. J'ai toujours eu une approche lucide de tout ce qui se passe ici, de bien ou de moins bien. Mes deux grands enfants sont de cette terre, ils y reviennent dès qu'ils le peuvent. Moi-même, lorsque je suis ici, je me sens très proche de la culture corse et je sais au fond de moi que c'est un lien indéfectible, un lien pour la vie. Alors, pour vous répondre, je dirais que lorsqu'on gagne trop largement, la division guette toujours, parce que lorsqu’il n’y a plus d’opposition, celle-ci peut devenir interne. La Corse ne constitue pas une exception en la matière. En Corse-du-Sud, nous avons des élus qui ont le sens des responsabilités et je suis persuadé que les choses vont s'arranger.

 

Même divisée, la droite corse a-t-elle les moyens de reprendre le pouvoir à Paul Giacobbi ?

Dès lors que la droite corse sera unie, elle aura la capacité de reconquérir la collectivité territoriale. Ce qui n'a pas été possible au premier tour le sera au second tour. Il y va de l'intérêt supérieur de la Corse et de la communauté nationale. Il n'y a pas d'autres choix. Regardez comment le chômage, qui est supérieur à la moyenne nationale, s’est encore aggravé ces derniers mois sur l’île. Je fais confiance à José Rossi et à Camille de Rocca Serra pour avoir assez de bon sens et aboutir à la même conclusion que moi.

 

Donneriez-vous votre feu vert à un projet de gouvernance entre la droite et les nationalistes modérés, comme cela a eu lieu à Bastia ?

Ce n'est pas à moi, ici et maintenant, de m'immiscer dans la politique interne corse. Je vous parle du premier et du second tour, et ce n'est déjà pas si simple que ça, et vous, vous me parlez déjà du troisième tour. Au premier tour, il ne faut pas de parole qui blesse, et j'ai eu la satisfaction de lire dans le communiqué commun, que la compétition se déroulera dans un climat de respect mutuel. Je n'en attendais pas moins. Au deuxième tour, les deux listes vont fusionner autour de celui qui sera arrivé en tête et qui aura donc vocation à devenir président du Conseil exécutif de Corse. Pour ce qui est de la suite, nous ferons une analyse de la situation le moment venu, mais je le répète, la Corse fait partie, de façon indivisible, de la République française. Aucun compromis n’est possible sur ce sujet.

 

Quel regard portez-vous sur la réforme territoriale version Hollande avec moins de régions et des départements qui survivent ?

Cette réforme a été fondée sur un postulat : détruire ce que nous avions bâti. Je crois toujours au canton comme noyau dur de notre architecture institutionnelle locale pour protéger le territoire et garantir la proximité avec les citoyens. Mais en même temps, pour faire de vraies économies et obtenir une plus grande lisibilité pour nos compatriotes, il fallait que les deux collectivités, région et département, fusionnent, d'où la création du conseiller territorial, à la fois conseiller régional et conseiller général. C'était un beau projet, utile et novateur, que François Hollande s'est empressé de faire disparaître, dès son élection. Quant aux treize nouvelles régions, certaines sont d'une telle taille que ça va à l'inverse du but recherché. Je prends l'exemple de la région Rhône-Alpes-Auvergne. Il faut huit heures de route pour aller d'Aurillac à Val d'Isère et autant d'heures en train pour se rendre à Annecy. Du coup, les gens vont se tourner naturellement vers l'institution la plus proche géographiquement. Voilà comment on sauve les départements. Cette réforme est ratée car elle a été menée à l’encontre de tout bon sens, le projet de création de vice-présidences déléguées en est par exemple l’illustration.

 

Marylise Lebranchu a réussi à faire adopter un amendement pour créer une collectivité unique au 1er janvier 2018. C'est un pari que vous aviez perdu il y a douze ans...

Ce n'était pas un pari, c'était un choix démocratique. Et je n'ai pas changé d'avis. La collectivité unique est un bon choix, et un choix cohérent, pour un territoire de 360 communes et 320 000 habitants. Mais peut-être avons-nous eu raison trop tôt...

 

Aurait-il fallu qu'elle soit validée par référendum comme à l'époque ?

Oui à la collectivité unique, mais à la condition que ce soit le choix des citoyens corses et pour cela la voie du référendum est indispensable. Mais avec les socialistes, c'est toujours la même chose. On promet la démocratie, mais les actes n'ont plus rien à voir avec les promesses. Les Français s'en rendent compte tous les jours un peu plus.

 

L'assemblée territoriale a voté à une large majorité en faveur de la mention de la Corse dans la Constitution pour lui permettre notamment d'avoir une plus grande capacité à adapter les lois à ses spécificités. Vous y seriez favorable ?

Une reconnaissance de la spécificité insulaire de la Corse dans la Constitution ne me choquerait pas.

 

Et le projet d'accorder un statut officiel à la langue corse, ça ne vous choquerait pas non plus ?

J'ai donné les moyens à la langue corse d'être enseignée dans les écoles et de se développer dans la vie sociale. Ce n'était pas de ma part une concession, mais un élan sincère parce que j'aime la culture corse, sa musique, sa littérature, et qu'il ne faut jamais laisser s'éteindre la langue de ses grands-parents. C’est un enjeu de transmission que je comprends et que j’ai toujours soutenu.  Mais, la langue de la République, c'est le français et seulement celui-ci. Il est même constitutif de notre unité nationale.

 

Vous êtes, de même, opposé à l'instauration d'un statut de résident pour juguler la spéculation foncière ?

Oui, parce que la spéculation foncière existe dans toutes les régions qui bénéficient, au même titre que la Corse, d'un climat et d'une nature extraordinaires, même s'il y en n'a pas beaucoup comme elle, je le concède volontiers. Mais il existe des modalités juridiques qui peuvent stopper le phénomène sans heurter des principes fondamentaux, constitutionnels et européens. Aux élus corses de les explorer.

 

Il y a tout juste cinq ans, vous aviez disqualifié le Padduc au prétexte qu'un seul document ne pouvait en aucun cas engager tout l'avenir de la Corse. Vous le pensez toujours ?

La Corse a un potentiel de développement exceptionnel, toujours dans le respect de son environnement, de son histoire et de sa culture. Je suis venu trop souvent en Corse pour ne pas le savoir. Mais je me tiens à distance de deux excès : tout autoriser et tout interdire. On doit donc préserver sans stériliser. Les femmes et les hommes qui vivent sur l’île ont besoin d'activités économiques, d’emplois, d'infrastructures, ils ont besoin de perspectives pour l'avenir de leurs enfants. Le bon sens, c'est la recherche de l'équilibre. On n'interdit pas tout, mais on ne fait pas n'importe quoi. Interdire, c'est favoriser ce qui ont déjà, et ce ne serait pas juste. Et puis j’ai voulu par la loi que les élus corses puissent définir les grands choix de développement et de protection pour la Corse. C’est l’esprit du Padduc.

 

Le PEI n'a pas permis d'atteindre, tant s'en faut, tous les objectifs. Vous seriez favorable à une nouvelle rallonge ?

Le programme exceptionnel d'investissement, je l'ai voulu. J'ai assuré son financement et j'ai même créé un dispositif inédit pour rendre sa mise en œuvre plus efficace, la ligne budgétaire unique qui depuis, d'ailleurs, n'existe plus. Mais mon regard se porte surtout vers l'avenir et je crois nécessaire de donner à la Corse les moyens de valoriser son potentiel, de tendre vers l'excellence écologique et environnementale, à commencer par la gestion de ses déchets qui pose de gros problèmes actuellement. Je suis donc favorable à ce que l'effort d'investissement sur les infrastructures se poursuive et favorise le retour à l’activité et à l'emploi, celui des jeunes notamment.

 

Vous semblez prêt à apporter votre contribution à l'élaboration du projet de la droite pour les territoriales...

À chaque élection, à chaque fois que j'ai eu des responsabilités, j'ai aidé la Corse. Parce que la solution des problèmes en Corse n'est pas simplement nécessaire à la Corse, elle est nécessaire, je le redis, à la communauté nationale dans son ensemble. La campagne électorale sera pour nous l'occasion de proposer une politique d'avenir, à la fois respectueuse de l'histoire et tournée vers la modernité. Une politique qui soit ouverte sur la Méditerranée. Tourner le dos à la Méditerranée, c'est tourner le dos à notre avenir.

 

Vous avez toujours en tête votre grand projet d'une Union pour la Méditerranée ?

C'est un idéal que je porterai toujours en moi. La Méditerranée, c'est la clé de toutes les crises auxquelles le monde est confronté, le terrorisme, les flux migratoires, l'identité culturelle, le défi démographique, le réchauffement climatique, la coopération entre Occident et Orient. La Méditerranée, c'est la synthèse entre les civilisations anciennes et le XXIe siècle. On y échoue ou on y réussit. Dans un cas comme dans l'autre, les conséquences géostratégiques seront immenses.

 

Avec le recul, comment jugez-vous la politique que vous avez menée à l'égard de la Corse ? Vous auriez pu mieux faire ?

Qui peut dire qu'il est pleinement satisfait de ce qu'il a accompli ? Ce dont je suis sûr, c'est que je m'y suis investi avec passion et en y mettant toute mon énergie. Ce dont je suis sûr, c'est que mon engagement pour la Corse a toujours été à la mesure de mon attachement, inébranlable. Et si, en retour, je n'ai appris qu'une seule chose, c'est que lorsqu'on accorde de la considération aux Corses, qu'on leur témoigne du respect, qu'on leur fait confiance, on n'est jamais déçu.

 

Alors, les Républicains, c'est beaucoup mieux que l'UMP ?

Ce n’est pas à moi d’en juger, mais je l'espère. J'avais dit qu'il fallait tout changer, le nom, l'équipe, les statuts, et j'ai tenu parole. Au départ, il y avait de nombreuses réticences. A l'arrivée, tout le monde s’est rassemblé.

 

Vous êtes confiant pour la primaire présidentielle ou vous craignez que ça tourne un peu au vinaigre comme en Corse ?

Je le répète, ma responsabilité c'est d'emmener le collectif à la victoire. Le moment des décisions personnelles n'est donc pas venu. D'ici là, je m'occupe de ma famille politique. Avec elle, nous devons gagner les élections régionales et préparer le projet de l'alternance.

 

L'actualité, ce sont les agriculteurs et les éleveurs de porcs en colère. L'Europe ne réussit pas à instaurer une concurrence loyale entre les pays. Comment sortir de l'impasse ?

Ce n'est pas le journaliste corse que je vais convaincre de mon intérêt pour l'agriculture. J'ai beaucoup travaillé sur le dossier de l'agriculture insulaire et de nombreux obstacles, que l'on disait insurmontables, ont pu être surmontés. Je pense, par exemple, à l'endettement que la Corse traînait comme un boulet depuis des décennies. Pour en revenir à votre question, je ne suis pas tout à fait de votre avis. La crise actuelle est plutôt liée à un problème français de mode de développement, à la structuration de la filière. J’'irai très bientôt à la rencontre des agriculteurs. Il faut prendre deux mesures structurelles en urgence, et pas des mesures banales comme le fait le gouvernement : alléger les charges des agriculteurs qui sont considérables, et réduire le poids des normes et des contraintes qui ne les mettent pas sur un pied d’égalité face à leurs concurrents européens. Et je mets ce principe sur la table : aucune règle française qui aille au-delà des règles européennes.

 

La rentrée sera placée sous le signe de la fiscalité avec le serpent de mer du prélèvement à la source. Vous en dites quoi ?

Que la première chose à faire, c'est de mettre un terme à la politique fiscale de François Hollande dont les familles sont les principales cibles. La question prioritaire, ce n'est pas le mode de prélèvement, c'est le montant prélevé. Nous avons les déficits et les taux d'imposition les plus élevés. On asphyxie les Français qui travaillent, les gens n'en peuvent plus.

 

Les régions doivent-elles bénéficier d'une plus grande autonomie fiscale ? La Corse la réclame depuis longtemps...

J'ai toujours été très ouvert à la question d'une plus grande autonomie de gestion des régions, Corse comprise, bien sûr. On ne peut pas plaider en faveur de la diversité régionale et imposer strictement les mêmes règles à toutes les régions. C'est justement la possibilité d'exprimer ses différences qui renforce l'unité. C'est l'uniformité qui fait peser un risque sur l'unité.

 

Le nombre de morts sur les routes est en hausse. La volonté politique dans ce domaine, vous paraît-elle défaillante ?

Quand j'étais ministre de l'Intérieur puis président de la République, j'ai fait de la lutte contre la mortalité routière, comme Jacques Chirac avant moi, une priorité absolue. Un jour on annonce la dépénalisation du défaut de permis de conduire, le lendemain le renforcement des contrôles routiers par les forces de l’ordre. L’annonce de messages contradictoires faite par ce gouvernement, dans ce domaine comme dans d'autres d'ailleurs, l’affaiblit très directement.

 

Michel Sapin a démenti la facture des Mistral à deux milliards. Vous le croyez ?

La France et la Russie avaient conclu un accord aux termes duquel la France s'était engagée à livrer deux Mistral à la Russie. La France n'a pas honoré sa parole. De façon directe, cette volte-face va coûter un milliard au contribuable français, et plusieurs centaines de millions s'agissant des conséquences indirectes. Je pose une question très simple : la France a-t-elle les moyens de gaspiller ainsi l'argent des contribuables ?

 

En termes de relations avec la Russie, ça va coûter aussi très cher ?

La crise avec la Russie coûte des centaines de millions d'euros aux agriculteurs français... Au-delà de ça, plus de 25 ans après la chute du Mur de Berlin, a-t-on besoin d'une nouvelle guerre froide entre l'Europe et la Russie ? La réponse est clairement non. Même si je n'accepte évidemment pas tout ce que fait la Russie. Je pense que l'on a beaucoup trop tardé à parler à la Russie et que la discussion n'exclut pas la fermeté.

 

Bien qu'elle ait été en berne au deuxième trimestre, la croissance atteindrait les 1,5 % selon Manuel Valls en 2015. Vous partagez son optimisme ?

Je souhaiterais tant que mon pays puisse retrouver durablement le chemin de la croissance, mais c’est un mensonge de plus car il n’en prend pas la direction. Cela fait trois ans que François Hollande et Manuel Valls nous expliquent que ça va aller mieux, que le chômage va baisser, que la croissance va revenir, que les Français vont payer moins d'impôts. Trois ans qu'ils se trompent ou qu'ils mentent aux Français. La vérité, elle, saute aux yeux : il n'y a aucune chance que les choses s'améliorent en s'entêtant à mener une politique qui est l'exact contraire de tout ce qui fonctionne ailleurs dans l'Europe.

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