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Cercle des Libertés Egales
22 novembre 2015

Les Républicains "Les rendez-vous du Projet: Assurer la sécurité des Français dans le monde"

« Face à une organisation terroriste qui a des moyens et des soutiens conséquents, oui, il y a guerre. Oui, la Syrie est un pays en guerre. Oui, nous devons aussi œuvrer pour gagner la paix chez nous, regagner l'unité nationale pour que chacun adhère aux mêmes valeurs, celles de notre République. »

Interrogé sur la « pertinence » du mot ‟guerre” employé pour combattre le terrorisme en et hors de France, Marc Foucaud, Général de division 2S de l'Armée de terre, commandent de l'opération Serval au Mali en 2013 et 2014, n'a pas attendu pour répondre à cette question posée par un participant, mercredi soir, à une réunion du Rendez-vous du Projet placée sous le thème de « la protection de nos ressortissants et des intérêts de la France dans le monde ».

Lors de ce rendez-vous animé par Philippe Meunier, député du Rhône, Secrétaire de la commission de la Défense nationale et des Forces armées à l'Assemblée nationale, Délégué Les Républicains à la Défense, tous les participants avaient toujours en tête les dramatiques évènements survenus cinq jours plus tôt dans les Xè et XIè arrondissements de Paris. Parmi eux le Général Foucaud qui a été confronté avec ses hommes au terrorisme « barbare » et à l'effroi qu'il provoque.

Et pour lui, les frappes aériennes ne suffisent pas. « Il n'y a pas de guerre qui se gagne avec les seuls avions. Il faut aussi des forces au sol, ce qui ne veut pas dire que cela soit à nous de le faire », module le Général Foucaud mentionnant, pour ce qui concerne la Syrie et l'Irak, l'implication opérative des Kurdes. « Tout le monde en est convaincu », assure encore le général Foucaud persuadé, comme pour l'ensemble des conflits, que « la solution ne peut pas être que militaire, il faut une solution globale et politique ».

Cet enseignement-là, il le tire de son expérience passée, notamment à la tête de l'opération Serval. « Un accord, certes laborieux, a été signé qui a permis de restaurer l'état de droit au Mali. Même si la situation n'est pas encore satisfaisante, cet accord renferme les conditions propices à un règlement politique », analyse le Général Foucaud.

Un règlement politique qui passe par une prise de conscience d'un certain nombre de pays africains voisins -notamment de la Mauritanie, du Mali, du Burkina-Faso, du Niger et du Tchad- regroupés dans un G5 du Sahel, tous convaincus que développement économique et sécurité sont liés. Confrontés aux menaces de groupes djihadistes (Boko Haram, AQMI, MUJAO…) ces pays veulent prendre en compte leur propre sécurité en lien avec les forces françaises pré-positionnées dans le cadre de l'opération Barkhane menée au Sahel et qui a pris la suite des opérations Epervier et Serval depuis 2014.

« La France n'a pas vocation à rester sur place. Notre rôle est d'assurer la transition pour que les armées de la région prennent en compte la réalité terroriste », souligne le général Foucaud ‟fier“ du travail de l'armée française.

« Les soldats de la République française font un travail exceptionnel et vous pouvez être fiers d'eux. Les 12 500 soldats présents dans le cadre d'opérations extérieures au Sahel, en Irak, au Liban, dans le golfe de Guinée… sont les mêmes que ceux que vous croisez au pied de la Tour Eiffel ».

Ce qui n'a pas manqué d'interpeller nombre de personnes présentes lors de ce Rendez-vous du Projet, s'étonnant toutes du rôle statique de l'armée dans les opérations de sécurité en France. « Quand on est prévisible, l'utilité est moins avérée », convient le général Foucaud préférant que l'on confie à l'armée des « missions plus dynamiques » comme des contrôles de zones ou pour des « missions dont on a l'habitude et qui nécessitent de notre part adaptation permanente et réactivité extrême ».

Une telle mission, pour les militants et adhérents Républicains présents pourrait être confiée à une réserve, un point « fondamental » pour le général Foucaud mais aussi pour Philippe Meunier. « Il est évident qu'il faudra pousser la réserve dans notre projet et dans le prochain quinquennat car elle est un excellent complément », estime-t-il. « Il faudrait également rétablir les préparations militaires élémentaires, supérieures et parachutistes car ce serait des viviers de compétences dont nous avons besoin », propose pour sa part le colonel Jacques Hogard qui a créé et préside une société spécialisée dans la protection des entreprise françaises et des expatriés français.

« Dans des pays où, du jour au lendemain, tout bascule, où tout est permis, où soudainement l'étranger est en ligne de mire, il y a nécessité pour les entreprises de prendre en compte la sécurité de leurs expatriés », sensibilise Jacques Hogard. « Aujourd'hui, personne, pas une société, aucun entrepreneur ne peut prendre un tel risque », relève encore le colonel Hogard estimant que « le facteur sécuritaire, s'il a un coût, a un vrai retour sur investissement. Ce n'est malheureusement pas dans la culture de tous les groupes », déplore-t-il, poussant les industriels français à prendre en compte ce risque et à établir « une vraie coopération active entre les sociétés, les Etats dans lesquels ils sont installés mais également de se signaler auprès des autorités diplomatiques et consulaires françaises, sinon ce serait irresponsable ».

« La défense de nos intérêts c'est global », poursuit Philippe Meunier qui partage l'analyse du Général Foucaud sur l'état du matériel et de l'équipement des militaires. « L'Afghanistan, le Mali…, le matériel s'use. Il va falloir faire un effort pour avoir une armée équipée d'un matériel de bon niveau », concède le député du Rhône qui prépare un rendez-vous du Projet axé sur l'équipement de nos armées et un autre sur la cyberdéfense.

Eric Woerth, Délégué général du Projet a pour sa part programmé au mercredi 2 décembre le prochain Rendez-Vous du Projet sur le thème de » « La mer est-elle l'avenir de la terre ? ». Une réunion-débat qui sera animée par Yannick Moreau, député-maire d'Olonne-sur-Mer (Loire-Atlantique), membre de la commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale et secrétaire national Les Républicains à la Mer.

Les Républicains

 

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