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Cercle des Libertés Egales
1 juin 2016

La réussite de la France ne sera possible qu'avec les Outre-mer

              01 juin   2016           

Depuis qu'Eric Woerth, Secrétaire général chargé du projet des Républicains, a mis en place un cycle de conventions, réunions, débats chargés de nourrir le projet des Républicains -qui sera présenté et voté le 2 juillet prochain lors d'un Conseil national-, les Outre-mer ont constitué et constituent toujours un fil rouge dans la réflexion politique de notre mouvement.

« Parce qu'ils sont des morceaux de la France un peu partout sur la planète », explique le député-maire de Chantilly (Oise) qui a organisé ce mardi,  une journée de travail sur les Outre-mer.

Mais aussi parce qu'en qualité d'ancien ministre, Eric Woerth sait combien qu'au-delà des atouts des Outre-mer qui font de notre nation la seconde puissance maritime au monde, nombre de problèmes liés à l'insécurité, à l'absence de développement économique, à l'immigration illégale… peuvent être exacerbés dans les territoires d'Outre-mer.

« Il est temps pour notre famille de reconquérir les Outre-mer qui restent enlisés dans une crise sans précédent. Les Outre-mer sont les enfants pauvres de la France », s'alarme Daniel Gibbs, secrétaire général du Comité des Outre-mer, instance politique qu'a créée Nicolas Sarkozy au lendemain de son élection à la présidence de notre mouvement.

Et lorsque Daniel Gibbs parle de reconquête il s'agit bien, dans son esprit, de reconquête politique tant « les mesurettes prescrites par la gauche sont des pansements sur des plaies béantes. Il faut nous atteler à une politique de rattrapage », estime celui qui est également député de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin.

« Ces mesures visent à condamner le travail au profit de l'assistanat. C'est une situation inacceptable », poursuit Michel Fontaine, sénateur de la Réunion, évoquant les ravages du chômage dans ce département-région d'Outre-mer qui touche 30% de la population et 60% des jeunes de 18 à 25 ans. Une situation qui « s'est aggravée depuis l'élection de François Hollande », déplore Michel Fontaine pour qui l'avenir de La Réunion et plus généralement des Outre-mer « est intimement lié à notre capacité d'innover. Et cela ne viendra que par notre goût à l'effort », ajuste-t-il souhaitant aussi « un effort national qui de doit pas être une simple obole mais une solidarité sans faille ».

« Oui, les Outre-mer ont un problème et ce problème a un nom : le chômage », reprend Nicolas Sarkozy. « Quel territoire français accepterait, sans révolte, sans émeute, sans drame, d'avoir un chômage supérieur de 3 fois à celui de la métropole ? On ne résoudra pas la question des Outre-mer tant qu'on n'aura pas apporté la réponse à la question du chômage », estime l'ancien chef de l'Etat très attaché à l'égalité réelle.

« L'égalité réelle c'est qu'au minimum on ait comme ambition que le chômage dans les Outre-mer soit dans la moyenne du chômage de la métropole », ambitionne Nicolas Sarkozy soulignant que 70 ans après la loi sur la départementalisation les cinq départements d'Outre-mer ont le PIB le plus bas par habitant.

« Les Outre-mer, pour nous Les Républicains, ce n'est pas une question d'exotisme. Ce n'est pas le soleil, le collier de fleurs, le dépaysement mais c'est un défi républicain pour que les jeunes vivent la tête haute du produit de leur travail. Et tout ce que l'on fera doit être analysé à l'aune de cette priorité absolue : est-ce bon pour l'emploi ? ».

Si les Républicains affichent « devant toute autre considération » la lutte contre le chômage dans les Outre-mer comme une priorité nationale et souhaitent comme « ardente nécessité sociale » leur rattrapage économique par rapport à la métropole, Nicolas Sarkozy a présenté quelques uns des outils de politique publique qui devraient permettre aux Outre-mer de retrouver attractivité, compétitivité et prospérité.

Parmi ces outils, la mise en place de ce que Nicolas Sarkozy qualifie de « zone franche globale ». Dans le détail il s'agit d'une exonération d'impôt sur les sociétés ou d'impôt sur le revenu pour ceux qui y sont assujettis pour leurs activités professionnelles ; un abattement important sur les cotisations patronales de sécurité sociale ; et un non assujettissement à la Contribution économique des entreprises, l'ancienne taxe professionnelle.

Devant la « situation explosive dans les Outre-mer qui subissent des problèmes de compétitivité dramatique », le président des Républicains pousse plus loin la réflexion et propose que les Outre-mer deviennent des zones franches douanières s'agissant de l'export et notamment du tourisme. En clair un touriste réglerait ses achats hors taxe (duty free) et les activités des professionnels du tourisme seraient réalisées sans droit de douane, ni de TVA. « S'agissant de l'export, les Outre-mer doivent devenir des ports francs », résume Nicolas Sarkozy conscient de la forte concurrence commerciale et touristique des pays voisins à nos Outre-mer.

Nicolas Sarkozy assume cette « rupture » dont l'ambition est d'avoir un « meilleur résultat » pour cette parcelle du territoire de la France que sont les Outre-mer.

« En 2012, François Hollande vous a menti. Il a promis des logements, de l'argent, des droits. Le mensonge ça suffit » lance Nicolas Sarkozy évoquant les promesses du candidat socialiste formulées lors d'un déplacement à La Réunion. « Les Outre-mer méritent mieux que cela. Votre famille politique est décidée à faire quelque chose. La réussite de la France ne sera complète qu'avec les Outre-mer », assure-t-il.

Concernant les infrastructures, Nicolas Sarkozy est revenu également sur cette notion d'égalité réelle en évoquant l'insupportable déséquilibre de nos territoires. « Les Outre-mer ne peuvent toujours pas bénéficier de la 4G qui est accessible depuis 4 ans en métropole. L'hexagone bascule dans la TNT mais elle n'est ni disponible, ni envisagée dans les Outre-mer. Les Outre-mer, est-ce la République ou non ? Si c'est la République on ne peut pas accepter une telle différence », s'emporte Nicolas Sarkozy évoquant à nouveau les mensonges de François Hollande.

Sur la défiscalisation, les différents intervenants de cette journée de travail ont déploré les règles fiscales sans cesse changeantes et le rôle de Bercy « qui reprend d'une main ce que le Parlement a donné de l'autre », pénalisant de fait l'ensemble des investissements, notamment privés. « Il y a un besoin de lisibilité » diagnostique Nicolas Sarkozy qui propose que le gouvernement, dès 2017 , « fixe par circulaire et de façon claire, à la fois les investissements et les activités éligibles à la défiscalisation ».

Sur la simplification, Nicolas Sarkozy est revenu sur le fonctionnement de l'Union européenne dont des règles administratives peuvent joueur contre l'intérêt de la France. En effet, dès que la France souhaite accorder une aide publique pour un secteur économique des Outre-mer, elle doit demander au préalable l'avis à la Commission européenne qui vérifie si ces aides ne viennent pas fausser la concurrence sur le marché continental européen. Ce qui est le cas, par exemple, pour la canne à sucre ou la banane que la France est le seul pays européen à produire. « Il n'y aucune raison que l'on demande l'avis de la Commission avant de pouvoir attribuer ces aides », relève Nicolas Sarkozy voulant s'appuyer sur l'article 349 qui permet des adaptations aux régions ultrapériphériques (RUP) de l'Union européenne dont font partie les Outre-mer.

Dans le même esprit, Nicolas Sarkozy n'accepte pas que l'Union européenne puisse négocier des accords commerciaux avec des pays tropicaux portant sur des productions de banane, sucre et rhum… qui sont également produites par un état membre, la France, par le biais de son Outre-mer.

L'occasion pour Nicolas Sarkozy d'affirmer le soutien des Républicains au développement de l'agriculture qui « constitue un pilier de l'économie locale ». Une économie locale que notre formation politique entend promouvoir en introduisant dans le code des marchés publics une clause « acteurs de proximité ».

« Il n'y aura pas de touristes s'il n'y a plus de production locale », estime encore Nicolas Sarkozy qui souhaite porter l'enveloppe attribué à la diversification de l'agriculture de 40 à 80 millions d'euros.

Concernant les problèmes liés aux conséquences de l'immigration illégale, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il n'était pas favorable à la suppression du droit du sol. Pour répondre à la situation critique de Mayotte et que d'autres départements d'outre-mer vivent, Nicolas Sarkozy propose que le projet des Républicains affirme que « le droit du sol deviendrait une présomption d'acquisition de la nationalité française. Aujourd'hui ce droit du sol est une certitude. Demain, cette présomption tomberait si les parents sont en situation irrégulière au moment de la naissance de leur(s) enfant(s) ».

Trouvant « invraisemblable » que le gouvernement socialiste n'ait pas pris attache avec le gouvernement comorien pour aider les Comores à se développer et l'aider à ouvrir une maternité sur son territoire, Nicolas Sarkozy a pointé les difficultés rencontrées dans tous les Outre-mer pour maintenir la sécurité et l'autorité de l'Etat. « On ne peut pas laisser les départements d'Outre-mer dans la situation d'aujourd'hui. On a les effectifs pour les "fans zones" lors de l'Euro de football mais pas d'effectifs pour maintenir un territoire républicain comme Mayotte ou pour protéger la frontière entre la Guyane et le Surinam », déplore Nicolas Sarkozy.

Evoquant le référendum d'autodétermination qui permettra en 2018 aux Calédoniens de se prononcer, Nicolas Sarkozy juge que « la Nouvelle Calédonie c'est la France. Ce n'est pas négociable. Je n'accepterai jamais que cela soit mis en cause sauf si les Calédoniens le décidaient », insiste-t-il souhaitant « le consensus pour arriver à une solution partagée comme nous l'avons trouvée avec les deux drapeaux ».

Enfin, sur la collectivité d'outre-mer de Saint-Pierre-et-Miquelon, Nicolas Sarkozy souhaite conserver le statut actuel « face aux manœuvres et assauts gouvernementaux » qui veulent imposer des modifications au statut de l'archipel. « Je n'accepterai aucune modification institutionnelle sans que les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon aient été préalablement consultés », souligne Nicolas Sarkozy.

Les Républicains

 

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