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Cercle des Libertés Egales
15 juillet 2016

Réveillons-nous...juste avant d'être morts

 

Par Francine Girond

RÉVEILLONS-NOUS !... JUSTE AVANT D'ÊTRE MORTS
 
  Les grands discours bienveillants qui se terminent par «Le terrorisme ne l'emportera pas !» commencent à devenir insupportables. Car le terrorisme islamiste l'a déjà emporté ! Il a bel et bien emporté trop de vies : pas seulement à Bruxelles ni à Paris, mais sur tous les continents, dans tous les types de régimes politiques, dans les démocraties et même dans les théocraties wahabites.
Trop de jeunesse, trop d'amour, trop d'innocence. Trop d'intelligence, trop de culture, trop de liberté.
Réveillons-nous au lieu de nous employer à agir « comme si de rien n'était », comme si s'installer à une terrasse suffisait à devenir une ombre de la Résistance. Comme si égrener les dates des 11/09, 13/11, 23/03 pouvait exorciser un destin inéluctable.
Comme si les bougies, les drapeaux et les rassemblements avaient la moindre chance d'une remise en question freudienne et humaniste d'un type drogué aux prêches, réduit à l'animalité et bardé d'une ceinture qui le fera, lui aussi, exploser avec les enfants qui auront le malheur, ce jour-là, de le croiser.  
Si les rites et les commémoration ont leur importance - d'abord pour les victimes, puis pour la Nation - il n'est pas fantaisiste d'imaginer qu'une inversion de calendrier serait plus efficace. Les parents comme les proches de ceux qui ont été massacrés ont besoin de gestes symboliques de solidarité ; mais bien souvent, ils souhaitent avant tout que l'on évite à d'autres les mêmes déchirements.
De même, ne culpabilisons pas si nous avons peur ! La peur n'est pas la panique : le courage, c'est prendre conscience de sa peur et l'affronter.   Sinon, ce serait de l'inconscience...
N'y avait-il pas de quoi ressentir de la crainte envers un nazi, capable de séparer un nourrisson de sa mère, de pratiquer des expériences sur son petit corps avant d'envoyer les deux dans un four ?
N'est-il pas raisonnable d'avoir peur de milliers de barbares qui décapitent, torturent, mutilent ? Seulement,  il faudra réellement l'affronter...   Nous n'avons pas besoin que l'on nous dicte ce « même pas peur », qui déréalise l'horreur passée, actuelle, et surtout à venir.
Et nous avons aussi le droit d'être en colère, très en colère, parce que les conditions qui ont permis ces massacres ne datent pas d'hier. Peut-être  que la révolution iranienne de 1979 a commencé à faire passer en Europe pour ordinaires les premiers signes de l'idéologie islamiste, en particulier à l'égard des femmes. Nos société ont été les témoins complaisants et munichois des pratiques chiites ou sunites, de l'empoisonnement progressif à Al queda, Aqmi, Daesh...  
Le processus était enclenché. Un boulevard était tracé pour les Talibans, pour le 11 septembre, pour les attentats en Afrique, en Asie, à Londres, à Madrid, à Jérusalem, à Toulouse, à Paris, à Bruxelles...
Réveillons-nous avant demain. Le cauchemar n'est pas terminé ! Dépassons les clivages politiques et efforçons-nous de ne pas nous enliser dans la poisseuse bien-pensance : hélas, il y a effectivement des « Molenbeeck » en France, nombreux, structurés, à l'affût. Au lieu de s'empailler sur la déchéance de la nationalité – qui existe déjà – le Parlement doit redonner vie à la France.
L'état d'urgence permet peut-être encore d'utiliser exceptionnellement des forces armées, comme l'ont naguère demandé des responsables de gauche et de droite. Les complicités passives deviennent de la collaboration : que l'on achète la « paix sociale », que l'on flatte un électorat, que l'on se pose en victime stigmatisée comme une réplique sismique.
N'acceptons plus les récupérations politiques, pour nous imposer un monde qui n'existe pas ou pour nous détourner des priorités. Ecoutons les professionnels des forces de l'ordre, les magistrats courageux et les élus de terrain qui brisent les omertas : la France ne doit pas fermer ses frontières mais poser des limites.
Nous sommes le pays des jupes légères et du baiser de Doisneau.
Francine Girond
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Commentaires
O
J'aurais aimé ecrire cet article qui resume aussi ma pensée.<br /> <br /> Je vais le diffuser et il serait bien que Francine Girond en fasse une petition pour demander une securité maximale pour nous proteger.<br /> <br /> A titre d'exemple,en entrant aux Etats unis,la police nous fiche avec photo et empreintes digitales des 2 mains. En France et en Europe,on est une passoire.
M
Un beau texte...une forte pensée...
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