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Cercle des Libertés Egales
9 novembre 2014

La République pour Sarkozy

 

Article de l'OBS avec AFP

"République". Un mot qu'a martelé près de 80 fois l'ex-chef de l'Etat tout au long de son dixième meeting de campagne à Paris.

Nicolas Sarkozy lors d'une réunion publique à Paris, au Palais des expositions de la Porte de Versailles, le 7 novembre 2014. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP) Nicolas Sarkozy lors d'une réunion publique à Paris, au Palais des expositions de la Porte de Versailles, le 7 novembre 2014. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)


 

Nicolas Sarkozy entend "tout remettre à plat" à l'UMP, mouvement fourbu dont il brigue la présidence, pour bâtir "le parti de la France", qu'il veut rassembleur, ouvert au débat et tendu vers "la République".

"République". Un mot qu'a martelé près de 80 fois l'ex-chef de l'Etat vendredi 7 novembre lors d'une réunion publique à Paris, au Palais des expositions de la Porte de Versailles.

Cette République, a-t-il dit, est incompatible avec le communautarisme. Dans cette République, "il n'y a qu'une seule communauté qui vaille, c'est la communauté nationale".

Identité, laïcité, fermeté, refus de l'assistanat

Multipliant les références à de Gaulle, l'ex-chef de l'Etat a parlé Nation, identité, laïcité, fermeté, refus de l'assistanat, tout au long de ce dixième meeting de campagne, devant un public conquis.

2.700 places assises, toutes occupées, des entassements dans les allées latérales : ils étaient 5.000, selon les organisateurs à applaudir leur champion, favori du scrutin UMP par internet du 29 novembre dans lequel il affronte les ex-ministres Bruno Le Maire et Hervé Mariton.

Dans les premiers rangs, deux de ses ferventes supportrices, Bernadette Chirac - "grande dame" qu'il a fait ovationner - et son épouse, Carla Bruni-Sarkozy.

Autour d'elles, outre le porte-parole, Gérald Darmanin, une forte délégation de la turbulente droite parisienne, de la députée Nathalie Kosciusko-Morizet au sénateur Pierre Charon. Et aussi des fillonistes qui le soutiennent pour reprendre l'UMP, Eric Woerth ou Valérie Pécresse, et ses inconditionnels, Patrick Balkany et Nadine Morano.

Dans un discours de cinquante minutes où l'on reconnaissait la patte d'Henri Guaino, présent dans la salle, Nicolas Sarkozy a détaillé les facettes de "sa" République, sans cesse opposée à la vision de l'exécutif de gauche, jamais nommé, toujours désigné comme responsable de la "France qui sombre".

La République, c'est "la souveraineté du peuple", c'est "le recours au référendum", et "quand on délaisse la pratique référendaire, on abandonne une partie de la République", a lancé Nicolas Sarkozy.

Pour de 2017, "chaque chose en son temps"

La République "réclame l'assimilation", elle "est incompatible avec l'assistanat". Ceux "qui n'éprouvent pas la fierté d'être français", ceux-là "abîment la République !", a-t-il martelé.

A François Hollande qui avait ironisé jeudi soir à TF1 sur sa soif de candidature, Nicolas Sarkozy a rétorqué, sans nommer le président, que le mot République signifie pour lui "le refus de la mise en scène de l'impuissance de la politique, comme celle que les Français ont vue hier soir".

Mais pour lui, il ne faut pas confondre les échéances : "à ceux qui attendraient que je dévoile mes intentions pour l'élection présidentielle de 2017, je veux dire : chaque chose en son temps", a déclaré l'ex-chef de l'Etat.

C'était, selon son entourage, "un moment important de la campagne" dont l'enjeu semble être l'ampleur de sa victoire. Ses amis tablent sur environ 65%. Les plus récents sondages ont cependant montré un net recul de sa cote de popularité, y compris parmi les sympathisants de droite.

"Le pire pour Sarkozy serait de faire un score de maréchal", veut convaincre un de ses amis députés, conscient que son champion n'est pas en mesure d'égaler son score de 2004, quand il avait pris le parti pour la première fois avec 85%.

L'"armée" de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy s'est contenté de dire qu'il voulait faire émerger une "grande formation politique moderne qui ne sera pas qu'une force d'opposition, mais de proposition, d'imagination".

En revanche pas de détail sur les changements qu'il souhaite (nom, organisation, fonctionnement), pour remettre en ordre un parti divisé, entaché par l'affaire Bygmalion et ses six mises en examen dont un proche de Nicolas Sarkozy, Éric Cesari. "Le vote sera notre mode de fonctionnement", a-t-il simplement assuré.

Prochain but : aborder en force les élections de 2015, départementales en mars, régionales de décembre.

Des victoires conforteraient Nicolas Sarkozy dans ses ambitions pour la suite : gagner l'investiture de son camp en vue de 2017. Ce qui passera, a-t-il redit, par des primaires.

"Quand on prend le parti, on a le micro, la lumière, les finances et les investitures. Ca aide à fabriquer son armée", résume l'un de ses amis.

 

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Commentaires
P
"La République, c'est "la souveraineté du peuple", c'est "le recours au référendum", et "quand on délaisse la pratique référendaire, on abandonne une partie de la République", a lancé Nicolas Sarkozy."<br /> <br /> <br /> <br /> Donc, il a abandonné une partie de la république de 2007 à 2012 !!
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