Sarkozy: l'Unité pour la victoire

A près d'un mois du premier tour des élections régionales (6 et 13 décembre), Nicolas Sarkozy avait tenu à rassembler tous les cadres de la famille politique en organisant, ce samedi à la Mutualité, un Conseil national, le premier des Républicains depuis le congrès fondateur de mai dernier.

Entouré de toutes les têtes de listes régionales et départementales des Républicains, Nicolas Sarkozy a bien entendu saisi cette opportunité pour soutenir chacun d'entre eux et évoquer cette échéance capitale pour la France.

Mais auparavant il a souhaité rendre compte de son action depuis le dernier Conseil national, celui du 7 février, qui faisait suite à son élection à la présidence.

Tout d'abord de son souci permanent de réconcilier, rassembler et unifier notre famille politique après la période difficile qu'elle a traversée.

« L'unité est plus difficile à réussir car elle demande un effort sur le long terme. L'unité est une stratégie pensée, réfléchie et que j'imposerai quoiqu'il arrive. Sans unité il ne peut pas y avoir de victoire, ni de construction de la force politique qui aura la responsabilité de l'alternance. La France impose cette unité », insiste Nicolas Sarkozy.

« A 29 jours des régionales, je n'accepterai aucune exception à cette unité dans les départements, les régions ou au niveau national », poursuit-il se montrant « fier » de l'ensemble des candidats de notre famille politique. « Rarement on a pu être autant fiers de nos candidats », reprend-il , rendant également « hommage à nos partenaires loyaux ».

Si l'unité de la famille était inscrite au frontispice de son action dès son élection à la présidence de notre famille politique, Nicolas Sarkozy avait également souhaité la clarté sur le Front national. « Avant les départementales, pour ces régionales, pour la présidentielle, que cela soit clair entre les électeurs et nous : il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais un seul accord entre les dirigeants du FN et nous. Pourquoi ? Parce que nous ne partageons rien. Ils détestent chacun. Nous, nous voulons rassembler tout le monde. Ils veulent isoler la France alors que nous voulons que la France garde son rayonnement universel. Ce n'est ni le même message, ni la même politique », relève Nicolas Sarkozy évoquant les combats que mènent particulièrement et respectivement Xavier Bertrand et Christian Estrosi, chefs de files régionaux en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et PACA.

« Parfois il y a une injustice dans le traitement de ta campagne. Tu nous fais honneur en portant les couleurs de notre famille dans cette région qui a tellement souffert », remarque Nicolas Sarkozy pour qui une victoire du FN en Nord-Pas-de-Calais-Picardie « incarnerait le contraire des valeurs du Nord ».

Nicolas Sarkozy a également évoqué d'autres « mesures importantes » qui ont vu le jour depuis le dernier Conseil national : l'élection au suffrage universel des président des fédérations en janvier , « un changement de culture complet » ; l'organisation de la Primaire dont « le calendrier doit s'incliner devant les régionales » ; la participation des adhérents au projet des Républicains par un vote régulier . « Tous les sujets sensibles feront l'objet de ces votes. Ils sont et seront tranchés par le peuple des Républicains de France et non par un accord entre nous. Petit à petit nous construisons ainsi l'alternance », précise Nicolas Sarkozy.

Une construction importante tant le projet politique que « nous avons à proposer aux Français est historique. Tout est à refonder tant ils auront tout détruit », note Nicolas Sarkozy pour qui ce projet doit « dire la vérité absolue sans tuer l'espoir. Ce projet il faudra qu'il rassemble, qu'il parle en même temps au cœur de notre électorat mais aussi qu'il soit plus large. Il ne s'agira pas de taper fort, mais de taper juste. Et surtout s'assurer de faire tout ce que nous avons promis. Un travail extraordinairement difficile et exigeant », convient Nicolas Sarkozy n'oubliant pas d'associer Eric Woerth et Isabelle Le Callennec, Délégué national et Déléguée nationale-adjointe au Projet ainsi que tous les parlementaires et cadres du mouvement qui participent aux réunions de travail des 18 thématiques.

Nicolas Sarkozy a repris l'ensemble des propositions issues de ces trois journées de travail organisées sur l'Immigration, le Code du travail et sur la Sécurité.

Il a annoncé les prochaines journées de travail dont celle, à la mi-novembre, consacrée à la ruralité et à l'agriculture. Puis à celle de janvier sur la fiscalité et la politique internationale.

« Au moment où la France disparaît des radars diplomatique mondiaux, est-ce que la France a encore un message universel à délivrer au monde ? Nous poserons cette question. Nous évoquerons également la Russie. Nous pensons que la France a la vocation de parler avec tout le monde et que le destin de l'Europe est de s'entendre avec la Russie », estime, sous les acclamations, Nicolas Sarkozy.

Une convention lors de laquelle sera évoquée également la politique méditerranéenne de la France. Nicolas Sarkozy, qui avait créé l'Union pour la Méditerranée, institut abandonné par François Hollande, note que « si la Tunisie était emportée par la barbarie, c'est nous qui serions emportés par la suite ». Ce sera l'un des thèmes de réflexion sur ce thème de la politique internationale pour laquelle, estime-t-il, « l'indépendance nationale est une ardente obligation ».

Avec les élections régionales, l'élection des présidents des fédérations, la préparation du projet politique de notre formation politique, l'organisation de la Primaire, l'année 2016 s'annonce particulièrement vivifiante...

Les Républicains