Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cercle des Libertés Egales
26 octobre 2016

Sarkozy ne veut pas d'une présidence impuissante

Marion Mourgue, Le Figaro.fr

En déplacement en Lorraine pour une séance de dédicaces et un meeting, Nicolas Sarkozy a pu constater sa popularité sur le terrain.

Envoyée spéciale à Nancy et Marly

En route pour Nancy, Nicolas Sarkozy s'arrête sur le quai du train pour de multiples selfies et autres photos. «Des fans de Juppé sûrement», ironisent des soutiens de l'ex-chef d'État pour faire remarquer que la popularité de leur candidat reste intacte sur le terrain. Leur réponse aux nouveaux mauvais sondages qui placent invariablement Nicolas Sarkozy derrière Alain Juppé.

Ce mardi, Nicolas Sarkozy était en Lorraine, pour une séance de dédicaces à Nancy et un meeting à Marly, petite commune de moins de 10.000 habitants, dans l'agglomération de Metz. À sa sortie du TGV, l'ancien président est chaleureusement accueilli par Nadine Morano. La foule est au rendez-vous, les gens se pressent pour le voir et attention à ceux qui tenteraient de griller la queue. Nicolas Sarkozy reste convaincu que la primaire n'a rien à voir avec une élection présidentielle et qu'il faut d'abord parler à son électorat avant d'élargir.

 

«Je n'arrive pas à concevoir qu'il n'arrive pas en tête au premier tour de la primaire», veut ainsi croire David Douillet, à ses côtés pendant le déplacement, persuadé que les enquêtes d'opinion ne reflètent pas la réalité qu'il vit. L'ancien judoka file la métaphore sportive pour marteler son message. «Gagner la primaire en se dopant aux voix de gauche ce n'est pas juste», tranche-t-il. «Quand Alain Juppé va visiter la “jungle” de Calais, on va voir les Calaisiens, quand il va dans les quartiers Nord à Marseille, nous on va voir les policiers», rebondit un autre élu sarkozyste, convaincu que la stratégie de la campagne portera ses fruits.

«Je refuse des accords politiciens dans votre dos avec François Bayrou et le MoDem» Nicolas Sarkozy

«Quand on est candidat à la primaire de la droite, qui vaut-il mieux convaincre? La droite ou la gauche?», aime demander Nicolas Sarkozy à ses interlocuteurs sûr de son effet. Alors, en meeting, devant un millier de personnes, le candidat martèle son message, persuadé que le soutien de François Bayrou à Alain Juppé amènera à la défaite de ce dernier.

«Je refuse des accords politiciens dans votre dos avec François Bayrou et le MoDem.» Le public le soutient chaleureusement. «Quel sera le candidat élu de la primaire si au soir du second tour il est dans les mains de M. Bayrou?», affirme encore Nicolas Sarkozy, persuadé que l'attaque fera l'effet d'une bombe à fragmentation parmi l'électorat de droite. Pour lui, «ce n'est pas un petit débat. C'est le débat de la ligne politique de la primaire».

Nicolas Sarkozy n'en a pas fini. «Je veux une primaire… jusqu'à la loyauté. La loyauté qui respecte les convictions, pas les postures et les combines d'appareils», tranche le candidat. «Je ne serai pas le candidat qui conduirait une politique socialiste qui a échoué. On en a soupé de la présidence impuissante», énonce-t-il en installant l'idée qu'Alain Juppé serait un nouveau François Hollande.

«Quand on cherche à se faire élire avec les voix de la gauche, on se prépare à mener une politique qui donnera des gages à la gauche.» La gauche justement et l'impopularité de François Hollande. «Comment ce quinquennat va-t-il finir? C'est assez préoccupant», indique-t-il interrogeant: «Où sont les 4 % de Français satisfaits?» En privé, Nicolas Sarkozy fait remarquer que même président impopulaire, il était «à 28 %».

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Cercle des Libertés Egales
  • Cercle de réflexion, le Cercle des Libertés Egales s'attachera à mettre dans le débat public et à faire avancer des analyses, des idées, des projets, des propositions d'inspiration sociale libérale.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité