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Cercle des Libertés Egales
5 novembre 2015

Nicolas Sarkozy le constate : l'autorité de l'Etat est bafouée

 

« Le spectacle qu'offre aujourd'hui notre pays est aussi inquiétant qu'affligeant. Tout se passe comme si l'Etat s'en allait, comme si les Français étaient livrés à eux-mêmes face aux conflits, aux crises, aux enjeux que le pays doit affronter ».

Deux mois après le blocage de l'autoroute A1 par des gens du voyage qui ont causé des centaines de milliers de dégâts sans qu'aucune poursuite judiciaire n'ait été engagée, deux semaines jour pour jour après des émeutes à Moirans (Isère) où aucune personne n'a été arrêtée, une semaine après une tentative de perquisition en Corrèze dans le cadre d'une commission rogatoire délivrée par un magistrat allemand avortée en raison de la présence d'une quarantaine d'activistes, la journée de travail des Républicains sur la Sécurité de ce mardi tombait à point nommé.

Face à ce que les Français ressentent comme une impuissance publique, Nicolas Sarkozy a saisi l'occasion pour affirmer que Les Républicains et lui-même croyaient « en l'autorité de l'Etat. Si l'Etat n'assure pas la sécurité, à quoi sert l'Etat » interroge Nicolas Sarkozy pour qui « la République doit soutenir les forces de l'ordre quand elles sont attaquées » et pour qui « la République ne peut accepter les territoires interdits et les voyous qui se croient tout permis ».

« Aujourd'hui l'insécurité est devenue la règle », constate Nicolas Sarkozy. « Cambriolages, vols simples, atteintes volontaires à l'intégrité physique, violences sexuelles…, toute les courbes augmentent mais une seule s'inverse, celle de la population carcérale qui a baissé de 1 500 détenus entre septembre 2013 et septembre 2015 ».

Dans le collimateur de Nicolas Sarkozy, la politique pénale du Gouvernement conduite par Christiane Taubira.

« Nous devons tourner le dos à la culture du laxisme, de la déresponsabilisation, du désarmement pénal et moral, le désarmement moral n'étant que la conséquence du désarmement pénal. Ce que nous voulons, c'est la République partout et pour tous, une République qui protège, une République qui n'oublie pas les victimes. C'est le devoir de la République», assure Nicolas Sarkozy qui a présenté les mesures à mettre en place lors de l'alternance attendue de mai 2017.

« Nous voulons recentrer les policiers et les gendarmes sur leur cœur de métier », annonce Nicolas Sarkozy. A ses yeux, alors qu'il y a une pression terroriste et migratoire importante, l'efficacité serait de dégager les policiers et gendarmes de tâches périphériques allant de la protection statique de personnalités, de sites aux transportx de détenus en passant par leur accompagnement dans les hôpitaux sans oublier les contrôles routiers, la délivrance de procurations électorales...

« Policiers et gendarmes doivent d'abord assurer l'ordre public et se concentrer sur le triptyque ordre public, renseignement, investigation », prévient Nicoals Sarkozy, les autres tâches étant dévolus à plusieurs partenaires.

Parmi eux, la police municipale pour laquelle Nicolas Sarkozy propose d'étendre leurs compétences tant administratives que judiciaires » avec port d'arme « de droit » dans les communes de plus de 10 000 habitants, « sauf avis contraire du conseil municipal ». «Est-ce que vous croyez que les voyous distinguent leurs uniformes de ceux des policiers municipaux », interroge Nicolas Sarkozy faisant allusion aux décès en janvier dernier de Clarissa Jean-Philippe et, voilà cinq ans, d'Aurélie Fouquet.

Parmi les autres partenaires, Nicolas Sarkozy pense aux sociétés de sécurité privées qui pourraient assurer les gardes statiques inutiles ou encore des missions de transfèrement en appui des forces de l'ordre.

« Le niveau de mobilisation des forces de sécurité, dans un contexte de menaces terroristes, impose un nouveau partenariat de confiance avec les agents de sécurité privée», note Nicolas Sarkozy qui émet l'hypothèse que les magistrats puisent se déplacer dans les prisons pour interroger les détenus plutôt que l'inverse. « Je ne pense pas que la dignité de la Justice y perdrait », estime le président des Républicains.

Autres partenaires, les opérateurs publics de transports dont les polices bénéficieraient de compétences élargies comme la vérification et le contrôle d'identité, les palpations…

« Il s'agit de mettre fin à l'impuissance de d'organiser la reconquête des territoires de la République sous l'égide de l'Etat. Et la refondation de l'autorité passe avant tout par l'autorité de l'Etat», résume Nicolas Sarkozy qui veut « arrêter la déconstruction, l'inexécution des peines. « La loi, c'est l'expression de la volonté générale. Et la peine, c'est la menace de l'exécution de la loi », observe le président de Républicains pour qui « toute peine supérieure à six mois doit être intégralement exécutée ». Soucieux de réintroduire les peines-plancher , Nicolas Sarkozy propose de supprimer toutes les réductions automatiques de peines en prison, de restaurer le mécanisme de révocation automatique du sursis et d'interdire la possible libération conditionnelle dès l'exécution de la moitié de la peine.

Rappelant que de 2007 à 2012 près de 7 000 places de détention supplémentaires avaient été crées, Nicolas Sarkozy estime « à la différence de la gauche, que c'est au parc pénitentiaire de s'adapter à notre politique générale et non l'inverse ». Et de proposer la construction de 20 000 places de prison supplémentaires et de « mettre fin à cette forme d'hypocrisie qui consiste à légitimer des aménagement de peine systématiques ou à laisser les condamnés à des courtes peines en liberté pour compenser la faiblesse de nos capacités carcérales ».

Concernant la justice des mineurs, Nicolas Sarkozy estime quelle doit être « refondée » et marquée par une césure entre la justice civile d'assistance éducative qui pourrait être de la compétence d'un tribunal de la famille et la justice pénale des mineurs qui pourrait être de la compétence d'un tribunal pénal pour mineurs.

Quant au terrorisme, Nicolas Sarkozy se veut être « intraitable. Si nous ne réagissons pas c'est que nous sous-estimons une menace réelle ». Pour les Français partis faire le djihad et revenus en France, « leur place est en prison », estime-t-il. Quant aux bi-nationaux, « ils n'ont pas vocation à remettre un pied sur notre territoire », estime Nicolas Sarkozy.

Face au prosélytisme et aux risques de contagion d'islamisme radical, le président des Républicains propose de mettre un dispositif « efficace » de renseignement en milieu carcéral.

La création d'un ministère de la Sécurité intérieure pourrait l'y aider avec le regroupement des forces de la police, de la gendarmerie, des douanes, du personnel pénitentiaire. « C'est absolument essentiel. C'est un travail extraordinairement utile et difficile que celui d'assurer la sécurité des Français en gardant dans un univers fermé des délinquants qui constituent un danger pour les Français. Si ce personnel travaille main dans la main avec la police et la gendarmerie, il n'y a pas besoin d'organiser une nouvelle usine à gaz », observe Nicolas Sarkozy qui fait du rétablissement de l'autorité de l'Etat une priorité. Dans cette « lutte acharnée » engagée contre ls trafiquants et les délinquants, Nicolas Sarkozy précise que « les effectifs opérationnels de police et de gendarmerie ne serons pas concernés par l'effort global de réduction de l'emploi public ».

« Pour nous, Les Républicains, c'est quelque chose de central que le rétablissement de l'autorité de l'Etat. Il faut bien avoir conscience qu'il ne peut y avoir de faux semblant, c'est de notre responsabilité », conclut Nicolas Sarkozy.

 

Les Républicains

 

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