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Cercle des Libertés Egales
20 février 2012

Oui, Sarkozy peut battre Hollande

 

Par Elie Arié dans Marianne 2, le 20 février...

Nicolas Sarkozy peut-il rattraper l'écart qui le sépare de François Hollande dans les sondages, et ainsi remporter la présidentielle ? Pour Elie Arié, le scénario est de plus en plus pausible.
Jusqu’à encore tout récemment, je faisais partie de ceux qui étaient persuadés qu’en deux mois et demi, Sarkozy ne pouvait pas combler le handicap de près de vingt points qui le sépare de Hollande dans les sondages sur le deuxième tour de la présidentielle ; mais, aujourd’hui, je commence à me poser des questions, et notamment celle de savoir s’il n’est pas en train de se « ségolèniser », comme Royal en 2007, et, les mêmes causes produisant les mêmes effets...
 
D’abord, Hollande, ce « bébé Delors » comme l’a justement rappelé Chevènement, ne remet pas en cause la construction européenne sur les bases de l’Acte Unique, du traité de Maastricht et de la monnaie unique, au moment même où celle-ci traverse la crise la plus grave qu’elle ait connue depuis son origine et qui pourrait la balayer du jour au lendemain: il s’interdit ainsi de parler du sujet qui sera, de plus en plus, au cœur de l’actualité, et prend le risque considérable de paraître complètement déphasé par rapport à un Sarkozy qui a fait ses choix, qu’on peut contester... mais qu’il ne pourra pas vraiment contester, puisqu’il refuse d’aborder le fond du sujet : sa suggestion de proposer une modification du nouveau traité à Mme Merkel, qui n’a aucune chance d’être acceptée, est trop peu crédible pour paraître sérieuse.
 
Ensuite, Hollande, l’ « homme des synthèses », ne semble pas avoir réussi à opérer, cette fois-ci, celle des propositions contradictoires, portées par différents courants,  dont était fait son programme ; il a plutôt choisi de glisser sous le tapis tout ce qui fâche... mais qui est amené à ressortir inévitablement au cours d’une campagne ; d’où la catastrophique obligation d’être amené, de plus en plus souvent, à proférer des déclarations qu’il doit renier le lendemain ; pour ne prendre que quatre exemples récents :
 
  • la « guerre à la finance » déclarée au Bourget le 22 janvier ; et, patatras, dans l’interview publiée par le Guardian du 13 février, cette phrase : « La gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir » ;
 
  • l’annonce du remplacement  du quotient familial, qui ne bénéficie pas à la moitié des foyers français les plus défavorisés et ne payant pas l’impôt sur le revenu, par un crédit d’impôt s’appliquant à tous ; annonce démentie quelques jours plus tard et remplacée par une « modulation du quotient familial », sans précisions supplémentaires ;
 
  • les péripéties sans fin des 60 000 emplois en 5 ans dans l’Education nationale : d’abord d’enseignants, puis pas uniquement d’enseignants, puis par simple redéploiement des autres administrations sans recrutement supplémentaire de fonctionnaires, puis... ?
 
  • la fusion de la CSG avec l’impôt sur le revenu, devenue ensuite un simple « rapprochement », dont on ignore s’il sera une simple étape préalable ou la version définitive et édulcorée du projet initial.
 
Tout ceci donne une impression catastrophique d’ « un pas en avant, un pas en arrière »...qui aboutit mécaniquement au statu quo dans les sondages, statu quo dont il semble se satisfaire; alors que Sarkozy, avance des  propositions qui sont ce qu’elles sont, qui seront tenues ou pas (sans doute pas pour beaucoup d’entre elles, comme les référendums annoncés), mais qui ont l’avantage, pour lui, d’exister.
 
Or, c’est très exactement ainsi que Sarkozy l’avait emporté sur Royal en 2007, la dépassant dans les sondages fin janvier pour ne plus être jamais rattrapé par elle : en présentant un programme qui ne plaisait pas nécessairement, mais face auquel son adversaire ne présentait qu’un catalogue de mesures hétéroclites ; et l’électeur, moins bête qu’on ne le pense, préférera toujours un programme politique à l’inconnue d’une apparence de programme.
 
Le seul pari de Hollande semble donc bien être celui du «  lièvre et de la tortue » : deux mois ne suffiront pas à Sarkozy pour combler un retard de 20 points au second tour. Stratégie dangereuse, car elle ne dépend plus de lui, mais uniquement des capacités de Sarkozy à relever ce défi, ce qui peut effectivement paraître impossible...sauf preuve du contraire ! Que ce pari semble risqué !
 
Elie Arié, pour Marianne 2

 

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Commentaires
M
Le candidat du PS avait basé sa campagne sur le FLOU et le FAUX. Depuis quelques jours, accompagné de ses "amis", il y ajoute l'insulte!
L
N'en déplaise aux éternels détracteurs de N Sarkozy,ce n'est pas lui qui a proféré cet axiome bouffi de prétention,mais le candidat "normal" F Hollande!!! Dès 2010! Puis candidat intronisé du PS,il a commencé sa campagne "en solo" en répétant à l'envi: "quand je SERAI Président..", "le candidat sortant,le candidat sorti"...Tout cela commençait à être tellement lourd que ses communicants lui ont conseillé d'arrêter!!!! Mais le narurel revient au galop car se disant"normal",il a sous entendu que N Sarkozy était "anormal" pressé par les questions de la journaliste. Comment peut il définir " normalité et anormalité"? Terrain glissant! Dans le genre agressions verbales sur la personne, je crois que les champions sont du côté du PS!!! Pour Nicolas Sarkozy,<br /> <br /> s'il est réélu,ce sera effectivement son dernier mandat et il sera libre de faire passer les vraies réformes...Alors que F Hollande ou au moins ses amis PS affamés de pouvoir,le presseront de ne prendre que des mesurettes!Pour durer quitte à changer de candidat.<br /> <br /> Vue la situation complexe pour notre avenir, je suis convaincue que nous avons besoin de courage et non pas de l'éternel clientélisme du PS.
M
Après le sondage CSA, voilà le sondage journalier IFOP/MATCH qui manifeste, au 1er tour une baisse de Hollande qui ne conserve plus qu'un seul point d'avance sur Nicolas Sarkozy. La tendance reste bonne...
E
Au fond, j'aurais paradoxalement assez tendance à penser que c'est parce que sa situation, dans les sondages, est quasi-désespérée que Sarkozy a une petite chance de gagner.<br /> <br /> <br /> <br /> Si les sondages le donnaient gagnant avec une petite avance de 3 ou 4 %, il continuerait à déconner et serait sans doute battu.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais, donné largement perdant dans les sondages, ce véritable animal politique atypique, qui n'a jamais envisagé une seconde de ne pas se représenter, est vraiment capable de nous sortir les trucs les plus inattendus.<br /> <br /> <br /> <br /> D'autant que c'est son dernier mandat, qu'il abandonnera ensuite la politique (quand on a été Président, on ne peut pas ensuite être simple Premier Ministre, comme Poutine), et qu' il n'est donc tenu par aucune des promesses qu'il fera pendant ces deux mois: alors, ça peut être n'importe quoi, et qui sait...
M
Toujours sondage journalier IFOP/MATCH. <br /> <br /> <br /> <br /> Février, le mois où Nicolas Sarkozy a commencé à laisser entrevoir puis a annoncé sa candidature. <br /> <br /> <br /> <br /> Depuis le 31 janvier:au 1er tour, le seul significatif aujourd'hui! <br /> <br /> <br /> <br /> Sarkozy: PLUS 3,5 points<br /> <br /> <br /> <br /> Mélenchon: PLUS 1,5 points<br /> <br /> <br /> <br /> Bayrou: MOINS 1 point<br /> <br /> <br /> <br /> Hollande: MOINS 2 points<br /> <br /> <br /> <br /> M. Le Pen: MOINS 2,5 points.<br /> <br /> <br /> <br /> Et les médias (!) assurent en coeur: le lancement de la campagne de Sarkozy a eu peu d'effet!
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