J'ai la conviction que le redressement économique de la France passe par la confiance que nous parviendrons à rétablir auprès des entreprises, auprès de vous, les créateurs d’entreprises, les dirigeants, les cadres, les salariés, les travailleurs indépendants, ... Je veux m’adresser aussi à tous ceux qui fréquentent Linkedin qu’ils soient étudiants, demandeurs d’emploi, jeunes diplômés en recherche d’un premier emploi. Je sais que, tous, vous êtes aussi l’avenir de la France.  

Dans les choix économiques que nous proposerons, tout devra partir des entreprises et de leurs besoins, c’est la clé pour que la France renoue avec la croissance et l’emploi.

L’économie française fait face à plusieurs difficultés : un recul de la compétitivité qui nuit à l’emploi, une progression de la dette publique à contre-courant de ses voisins, un excès des prélèvements obligatoires et de normes, et enfin une montée du chômage qui menace les équilibres financiers et sociaux. Notre pays est désormais le seul, parmi les principales économies européennes, à ne pas connaître de baisse du chômage.

Notre priorité sera donc que les entreprises puissent retrouver de la compétitivité pour être en mesure d’affronter à armes égales la concurrence de leurs homologues européens.

La situation économique est si préoccupante que ce n’est pas de réforme dont il faut parler, mais d’une véritable refondation du modèle social et économique.

Nous proposerons donc aux Français dans les mois qui viennent un contrat de redressement pour la France.

Face à la crise de confiance et au discrédit de la parole publique, il faudra agir vite en décidant simultanément les économies et les baisses d’impôts.

Dès juillet 2017, nous devrons engager un programme de près de 100 milliards d’euros d'économies sur le quinquennat

Or, ce qui n’a jamais été fait en France, c’est justement de faire voter par le Parlement, dans le même temps, les mesures de baisse des prélèvements obligatoires, les mesures d’économies de dépenses publiques et l’indispensable vraie réforme du marché du travail. C’est cette rapidité d’exécution et cette simultanéité qui feront la différence car elles signifieront que les baisses d’impôts seront gagées par des économies de dépenses qui auront été votées et seront donc gravées dans le marbre.

Cette exigence, c’est à tous les acteurs du monde du travail actuels ou futurs, quel que soit leur niveau d’expérience ou de responsabilité que nous la devons. Il nous faudra agir avec courage.

Dès juillet 2017, nous devrons engager un programme de près de 100 milliards d’euros d'économies sur le quinquennat, pour permettre à la France d’atteindre un niveau de dépense publique proche de celui de ses partenaires européens, à qualité de service public comparable.

  • Une profonde réforme de nos structures publiques sera conduite pour gagner en productivité. Nous proposerons de poursuivre la politique du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique, et d’en étendre le principe aux collectivités territoriales. Sur le quinquennat, cela représentera une réduction de 300 000 postes de fonctionnaires.
  • Il faudra parallèlement continuer à retarder l’âge du départ à la retraite avec une première étape à 63 ans dès 2020, puis une seconde à 64 ans en 2025.
  • Face aux déficits de l’Assurance maladie, de plus de 7 milliards en 2015, nous devons réduire de trois points la part prise en charge par l’Assurance maladie, ce qui est possible en remboursant plus efficacement et en ayant le courage de prendre des mesures de déremboursement.
  • D’autres mesures sont proposées dans le plan chiffré que nous présenterons aujourd’hui lors d’une convention organisée par les Républicains. Nous les rendrons publiques de façon détaillée.
Dès l’été 2017 une baisse d’impôts et de taxes de plus de 25 milliards d'euros

C’est parce que nous déciderons de ce programme exceptionnel d’économies, que nous pourrons proposer dès l’été 2017 une baisse d’impôts et de taxes de plus de 25 milliards d'euros. Elles seront ciblées sur la baisse des charges patronales pour réduire le coût du travail, la suppression de l’ISF qui pénalise l’investissement, et une baisse de 10% de l’impôt sur le revenu pour tous les Français.

Nous aurons l’occasion dans les mois qui viennent de compléter ce contrat de redressement économique car c’est avec vous et avec tous les acteurs du monde économique que je souhaite échanger et discuter de ces orientations nouvelles.

Je veux en effet profiter de l’opportunité sans précédent que nous offre les réseaux, et notamment un réseau social comme Linkedin, pour recueillir vos avis, vos suggestions. N’hésitez pas à commenter, à partager, à donner votre avis sur la perspective que nous traçons et ce nouveau contrat que nous proposerons d’établir avec les Français. Chaque proposition, chaque idée sera étudiée. Tout ce qui ira dans le sens du redressement de notre économie et de l’emploi sera le bienvenu. A vous de vous exprimer dans cette phase de préparation du redressement de notre pays et de son économie. De ces échanges et du parler vrai renaîtra la confiance.

Nicolas SARKOZY